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mardi 29 mai 2012

Centralia ou l'histoire d'un feu qui ne s'éteint jamais


Centralia dans les années 80              Centralia aujourd'hui...
Lors de ce weekend prolongé de trois jours pour célébrer (non pas le lundi de Pentecôte mais) Memorial day, j'ai visité, accompagné de fabuleux guides locaux, la ville fantôme de Centralia. Centralia est/était une ville de Pennsylvanie centrale, située en plein milieu du coal country où l'on a extrait et l'on continue toujours d'extraire du charbon de mines souterraines. En 1962, il y a exactement 50 ans, pour préparer les festivités de Memorial day, des employés municipaux ont déplacé une décharge à ciel ouvert d'un terrain vers un autre. A cause d'une très forte chaleur ce jour-là, et de la présence de charbon dans le sol, les détritus en question se sont spontanément embrasés et le feu s'est propagé à une ancienne mine souterraine, l'une des rares qui n'avait pas été condamnée. En ce jour férié, manquant de main d'oeuvre pour éteindre le feu, les autorités locales ont alors fait appel à l'état de Pennsylvanie qui aurait répondu absent. Le feu s'est propagé pendant quelques jours, avant que les premières véritables tentatives pour l'éteindre ou le contenir ne soient entreprises. C'est malheureusement là que le bâs blesse : considérant la nature du sous-sol, le feu s'est propagé à l'ensemble de la mine de charbon et devinez quoi ? Le feu brûle toujours, cinquante ans après...d'où l'idée de "ville fantôme" car la ville a été progressivement détruite et finalement évacuée dans les années 90. Il n'en reste rien, juste un cimetière, quelques très rares maisons et une église ukrainienne orthodoxe qui est encore épargnée. Il semble que le feu puisse brûler encore au moins 250 ans avant que le charbon ne soit complètement épuisé. Les locaux parlent de "silent hill" car  il faut connaître l'histoire pour savoir ce qu'il s'est passé et pouvoir partir à la chasse aux indices de la présence de Centralia. Rien n'est frappant à première vue, je suis moi-même passée par là avec mes parents à l'automne dernier sans rien en soupçonner ! Grâce aux indications d'un américain local (un biker tatoué jusqu'aux oreilles, vétéran de la guerre de Corée et très fier de nous faire partager quelques secrets de Centralia), nous avons pu observer les vapeurs qui s'échappent encore et toujours du sous-sol. Le sol était par endroit extrêment chaud, un bon petit barbecue où il ne ferait pas bon mettre ses mains. Je n'avais encore jamais rien vu de pareil en terrain non volcanique. Les Islandais serait déçus en visitant les restes d'une ville qui a quasiment disparu, mais en pensant que toute la région est suceptible de brûler encore tout le long de la route 61 (qui suit grossièrement le tracé de la mine souterraine), c'est plutôt impressionnant. Il y a même, en espérant qu'elle ne brûle pas, une capsule temporelle qui contient des lettres et des témoignages de 1966 et qui sera ouverte en 2016. Peut-être qu'on découvrira alors la véritable cause du départ de l'incendie, car l'histoire vous est contée telle qu'elle me l'a été racontée, et toute ressemblance avec la ville carbonnisée de Centralia ne serait absolument pas une coïcidence...
Time Capsule, Centralia

mercredi 2 mai 2012

Végétariens, végétaliens et autres bêtes curieuses

Qui n'a jamais entendu parler des végétariens, espèce (loin d'être en voie de disparition) qui se reproduit à grande vitesse aussi bien sur le continent américain que dans notre bonne vieille Europe ? Qui n'a jamais reçu un végétarien à dîner en se torturant l'esprit "Mais qu'est-ce-qu'on va bien pourvoir manger ?" Adieu cochonaille, saucisson, steaks et autres barbecues... Finis les côtelettes saignantes et autres steaks tartares... Le végétarisme est extrêmement tendance ici et il me faut bien conjuguer avec. Dans une société où l'obésité est omni-présente, la chasse aux graisses animales et autres mauvais protéines bas son plein. Mais pourquoi donc ? Qu'est-ce-qui pousse quelqu'un à volontairement supprimer de son alimentation la bonne boufftaille ? Je me suis creusé et re-creusé la tête depuis un an, et force est de constater qu'ici, la bouffe végétarienne est bien meilleure ! Même si Tony Parker le dit si bien, (mes sources sont pour le moins intellectuelles...ou pas), "Aux States on mange des steaks grands comme la Croatie", ça ne veut pas dire que le steak en question est bon. Il n'en est pas moins vrai que j'ai grandi avec du boeuf au petit déjeuner, déjeuner et dîner car mon Papa produit une viande de qualité exceptionnelle qui m'a habituée à manger les meilleurs morceaux que le boucher se garde pour lui en temps normal. Ici, je ne mange pas beaucoup de viande, un petit burger de temps à autre et pas mal de all-natural chicken, mais ça s'arrête là.  Je préfère de loin ne pas manger de viande que de manger de la mauvaise viande. Mais de là à se déclarer végétarien, il ne faut pas pousser quand même. Je ne veux pas être de ceux qui rêvent de côte de boeuf ou de filet mignon sans se l'avouer. Restons honnête, je ne pourrais jamais m'en passer. Pour ceux qui demandent encore si cet article est pour ou contre le végétarisme...la réponse est ni l'un ni l'autre. Car chacun mange ce qu'il veut et point barre.  Mon seul petit bémol concerne une autre espèce un peu méconnue : le végétalien qui refuse les produits laitiers, les oeufs, le poisson, et d'une façon générale tout ce qui induit la participation d'un animal (donc, pas de miel...). Ca complique quand même l'alimentation, et cela nécessite de bien connaître les possibles sources de protéines végétales. Allez donc préparer de déclicieuses pâtisseries sans oeufs et sans beurre... (même avec de l'agar-agar en guise d'eufs et un peu d'huile, votre gâteau n'aura rien d'exceptionnel). Bien sûr le tofu est soi-disant délicieux, quand on le prépare avec des épices, mais ça ne vaut pas une bonne petite omelette au fromage de chèvre, et ce ne sont pas les végétariens qui diront le contraire. Et une dernière petite info pour la route pour les quelques petits américains qui en doutent encore : non, le pain ne fait pas grossir, et éviter les carbs pour maigrir n'est pas forcément la meilleure solution lorsqu'on se venge sur des ailes de poulet frites de KFC. Bien manger, ça commence par se faire plaisir. Alors bon appétit, mangez ce qui vous fait envie.