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mardi 31 octobre 2017

Halloween aux Etats-Unis


J'ai déjà eu l'occasion d'écrire un certain nombre de billets sur Halloween aux Etats-Unis au cours des années précédentes. Sous les palmiers, l'ambiance est bien différente. A l'école, j'ai été surprise de voir que peu d'enfants avaient un costume. Peu de profs avaient joué le jeu, bien que les allées et les préaux soient totalement décorés de fausses pierres tombales, de toiles d'araignées, de squelettes et d'autres réjouissances dans le genre. L'année dernière, dans mon autre école (nettement plus privilégiée, il faut bien l'avouer), tous les membres de l'équipe pédagogique étaient déguisés, de la standardiste à l'employé de la cantine, des profs aux administrateurs. Tous les enfants étaient costumés. Cette année, changement de décor. Seules deux autres institutrices étaient réellement habillées pour l'occasion. Et j'ai dû voir quatre ou cinq costumes d'enfants sur une école qui compte près de 200 élèves. Heureusement, j'avais préparé (des monceaux) de friandises et d'activités en lien avec Halloween, histoire d'égayer un peu la journée de ces enfants (très) défavorisés. Les fausses araignées en plastique ont eu un succès fou, de même que les dents de vampire qui brillent dans le noir (elles sont parties comme des petits pains) et les autocollants en forme de tête de mort. J'ai vu beaucoup de sourires, les enfants étaient tous très motivés, et la journée a été une véritable réussite. A la crèche, Amaury était aussi déguisé, de façon un peu plus élaborée que sa mère (j'avais juste un serre-tête en forme d'oreilles de tigre, assorties à une jolie queue mouchetée). Son costume d'officier de police lui allait comme un gant (bien qu'un poil trop grand). Pas d'arme à feu pour ce déguisement, il nous réclamera sans doute bien assez tôt de ces cochonneries sans qu'on lui en fournisse prématurément. Je suis sûre qu'il va nous rapporter un gros sac de friandises ce soir, et j'avoue que si je n'avais pas moi-même dévoré un sac entier de mini twix, j'en aurais bien aussi goûté...


lundi 30 octobre 2017

Une première vague de "froid"


Tout est relatif. La notion de "fraicheur" s'accorde peu avec la climat de la Floride du Sud. Les palmiers ne poussent que dans les régions chaudes et humides, et la mer approche facilement les 28°C. Cela étant, les températures ont malgré tout beaucoup baissé ce weekend. Il fallu ressortir les petites manches (mais pas le manteau tout de même !), la climatisation s'est arrêtée, et les promenades en extérieur sont devenues d'autant plus agréables. J'en aurais presque oublié la sensation  étrange et légèrement désagréable d'être engoncée dans un pantalon et des chaussettes. La fraicheur arrive d'ailleurs à point nommé pour Halloween, prévu demain. Les chocolats glanés aux alentours ne risquent plus autant de fondre en quelques secondes, ce qui permettra (peut-être) d'en garder quelques-uns plus longtemps. A moins que mon appétit exacerbé par des températures (pseudo-polaires) n'engendre une orgie gustative intempestive. Je peaufine les derniers détails de mon costume d'Halloween, à porter demain, tandis que je prépare les goodies et autres treats pour mes petits élèves. D'ici-là, sortez vos moumoutes, l'hiver à 19° vient de commencer. 

vendredi 20 octobre 2017

Les pharmacies aux Etats-Unis


Il serait aisé de croire que les photos illustratrices de cet article ont été prises dans un banal supermarché, dans une grande surface quelconque, ou autre centre commercial alimentaire. Mais non.  Ces photos ont été prises dans une pharmacie américaine. Une pharmacie typique, comme toutes les autres. Besoin d'un pack de bière en urgence car des amis arrivent à l'improviste ? Pas de problème, un petit saut à la pharmacie et le tour est joué ! Besoin de piles pour le jouet bruyant et pénible de ton gamin ? Aucun souci, la pharmacie en vend ! Des céréales pour le petit déjeuner, aux chargeurs de téléphones portables, en passant par des paquets de chips aux oignons, les pharmacies américaines vendent à peu près tout ce qu'on peut imaginer. Et bien sûr, ces établissements vendent aussi -accessoirement- des médicaments. Si une grosse partie de ces médicaments est en accès libre (les anti inflammatoires, la crème aux corticoïdes, les antihistaminiques, les vitamines... ), une autre partie est invisible aux yeux des clients. Il faut se rendre à un guichet, où l'on peut demander en toute discrétion qui une crème pour des hémorroïdes gênantes, qui des médicaments prescrits par leur médecin. Ici, plus besoin d'ordonnance papier. Dans la plupart des cas, le bureau du médecin (plus proche d'un mini-hôpital que d'un cabinet libéral français) se sera chargé d'envoyer directement ladite ordonnance électronique à la pharmacie. Pour se réapprovisionner en pilules-miracle, il suffira alors d'appeler la pharmacie et de renseigner auprès du serveur automatique votre nom et date de naissance (impossible de parler à un véritable interlocuteur, sauf si vous êtes mourants). Les médicaments prescrits seront alors préparés dans un joli sachet opaque (afin d'en dissimuler le contenu), prêts à ce que vous passiez les chercher. Nous sommes donc bien loin des pharmacies françaises, où le pharmacien vous conseille et où les produits de parapharmacie recouvrent la majorité de la surface du magasin. Les médicaments américains sont d'ailleurs empaquetés dans des bouteilles recouvertes de votre nom. Le médecin ne prescrit pas un nombre de jours de traitement, mais un nombre défini de cachets. Aussi, si le coeur vous en dit, vous pouvez recevoir un petit flacon de 19 pilules exactement. Des techniciens de pharmacie se chargent de préparer ces flacons, issus de commandes en gros desdits médicaments. Je suis encore un peu perturbée de ce système, qui, s'il a l'avantage d'autoriser à peine plus de discrétion, ressemble de façon surprenante à faire ses courses au supermarché. Nos pharmaciens français, parfois surnommés "épiciers", seraient probablement atterrés de devoir vendre du lait et de la litière pour chat en plus des traditionnelles boites d'aspirine. Je dois d'ailleurs terminer cet article un peu brutalement. J'ai urgemment besoin d'oeufs, d'ampoules 11 watts, et de sopalin. Et si je faisais un petit saut à la pharmacie pour me réapprovisionner ?



dimanche 1 octobre 2017

Un jour à l'aéroport

Tandis que j'attendais ma soeur à l'aéroport de Miami aujourd'hui, je regardais inlassablement les centaines de visages défiler et les voyageurs étreindre les membres de leur famille à leur arrivée. Certains souriaient ou criaient de joie, tandis que d'autres couraient ou laissaient chanceler leurs valises pour courir plus vite... Un jeune homme à côté de moi, qui me semblait à peine sorti de l'adolescence, attendait nerveusement un bouquet de fleurs à la main. Il guettait sa montre, à peu près toutes les minutes, et scrutait minutieusement chaque personne qui franchissait les portes d'arrivée dans l'aéroport. Et puis, une très jeune fille est arrivée. Le jeune couple s'est retrouvé, s'est enlacé, et c'était comme si le monde s'était subitement arrêté de tourner. Les dizaines de voyageurs alentours, se sont, presque à l'unisson, soudain arrêté de respirer pendant quelques secondes. Elle venait d'un pays d'Amérique du sud, il vivait visiblement aux Etats-Unis. Et pendant que ces deux-là célébraient leurs retrouvailles, soudain, je me suis vue. J'ai eu subitement comme une impression de déjà-vu. Comme une sorte d'expérience extra-corporelle, un peu étrange, de percevoir ma propre vie de l'extérieur, tout en étant consciente d'être simplement observatrice d'une scène quotidienne dans un aéroport. Une méta-vision presque déroutante, mais presque normale au regard des dernières années qui se sont écoulées. Il y a presque dix ans, j'ai rencontré Logan par hasard. Et dix ans plus tard, on peut vraiment dire que nous en avons connu des absences et des retrouvailles. On peut vraiment dire que nous avons, l'un et l'autre, attendu dans des aéroports, parfois sous la pluie, parfois sous la neige, parfois pendant des heures, parfois moins. Nous avons, nous aussi, scruté notre montre presque chaque minute, et attendu que la terre s'arrête de tourner, le temps de se retrouver. Et il a fallu nous battre pour avoir le droit d'être ensemble. Alors ce soir, j'ai souri en regardant ce jeune couple qui a encore plein de choses à vivre, tandis que de notre côté, notre belle route est loin d'être terminée...