J'aurais aimé ne pas avoir à publier cet article. La guerre sur le continent européen est révoltante. Après avoir traversé les Etats-Unis le weekend dernier, je réalise que l'Ukraine n'est pas plus loin du Jura que la Californie ne l'est de la Floride. Depuis, je me sens suspendue aux informations, collée aux premières pages des journaux, angoissée par l'échec des négociations politiques et peu rassurée quant à l'efficacité des sanctions proposées par l'Europe. Je pense aux civils, sous les bombes, et aux innocents qui vont perdre leur maison ou leur vie, qui vont se retrouver pris en sandwich entre deux feux. J'avoue ne pas bien connaitre les tenants et les aboutissants de cette guerre, aussi je me garderai bien d'en partager une quelconque analyse. Il n'empêche que cette situation est particulièrement inquiétante. Alors je croise les doigts pour que ce conflit cesse au plus vite. Et qu'il ne s'embourbe pas dans le temps. Amis Ukrainiens, je pense à vous...
Chroniques franco-américaines d'une petite frenchy au pays de l'oncle Sam
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vendredi 25 février 2022
mercredi 23 février 2022
California dreamin'
Je n'avais encore jamais eu l'occasion d'aller me promener sur la côte ouest des Etats-Unis. Le point qui s'en rapprochait le plus était sans doute Austin, au Texas, lequel n'est pas du tout proche de la Californie, loin s'en faut (à peine vingt heures de route en voiture, pensez donc). Alors il était bien temps d'y faire un premier petit saut. Je me suis donc envolée ce weekend pour San Diego avec mon grand, lequel était inévitablement surexcité comme une puce à l'idée d'aller voir ses cousins sur un fuseau horaire différent. Les trois jours auront passé très vite, trop vite, partagés entre de bons moments en famille et des visites touristiques dépaysantes. Il n'a pas fait très chaud, surtout sur la fin du séjour, même si tout est question de perspective (nous pauvres frileux de Miami nous sommes retrouvés à grelotter lorsque les températures sont descendues à 14 degrés, ce qui ne correspond pas non plus à un climat polaire, n'exagèrerons rien). Les enfants ont quand même apprécié la plage, où l'eau est à peu similaire à la Bretagne, à la différence près que les surfeurs y sont établis en maîtres des lieux. Nous n'avons vu que la région où habite ma soeur, à côté de San Diego, sur la côte, où tout est aussi magnifique qu'hors de prix. Imaginez un mélange du climat de Menton avec une belle poignée de hippies chics (et riches) en plus, et des Teslas à gogo. Et l'on obtient un fort beau stéréotype (qui peut bien sûr être immédiatement démonté avec de nombreux contre-exemples). La majorité de la Californie reste donc à explorer, car c'est un état immense qui atteint presque les 4/5ème de la superficie de la France. Il suffirait de conduire une heure ou deux pour changer de climat et de végétation. Je me verrais bien par exemple faire un road trip le long de la côte, associé à une découverte de l'intérieur des terres, sur un mois ou deux, en prenant son temps. Et en attendant que cela soit réellement possible (on peut toujours rêver), nous sommes de retour dans la douce chaleur de Miami, en pleine floraison des manguiers, où la reprise du travail et de l'école a un peu piqué les yeux après cette douce parenthèse enchantée...
jeudi 17 février 2022
Quelques nouvelles
Ca fait un certain temps que je ne suis pas venue faire un tour par ici. La faute à notre emploi du temps chargé, aux week-ends occupés par nos visiteurs, et aussi je dois un peu l'avouer -à cause d'une certaine flemme-. Depuis douze ans que je publie sur ce blog, il y a toujours eu des phases très actives, suivie de phases de latence. Imaginez : douze ans à préparer des sujets d'articles, à les écrire, à les relire, alors même que le but initial du blog était d'informer uniquement sur des démarches de visa. En 2010, je galérais en attendant d'avoir le droit d'immigrer Etats-Unis. D'ailleurs, c'est comme ça que tout a commencé. Avec une saleté de procédure interminable pour pouvoir rejoindre mon homme sur sa terre natale, en toute légalité. Une bien belle année de newly-weds, 2010. Passée à distance, loin des yeux (mais pas loin du coeur), sur deux fuseaux horaires différents et avec des emplois du temps respectifs bien chargés. Alors cette flemme de publier, je la connais. Pourquoi publier absolument des articles si les sujets ne sont pas intéressants ? Je ne fais pas partie de la nouvelle génération des influenceurs. Rien n'est monétisé, tout est partagé parce que j'en ai le temps et l'envie. Bref, l'irrégularité de mes publications risque de continuer parce que comme tout un chacun, je suis busy. Totalement overbookée. Mon temps et mon énergie sont grappillés en permanence par mes deux adorables monstres et par un job à plein temps. Et aussi, depuis la fin de l'année dernière, nous avons vu défilé un ballet de visiteurs très attendus, et nous en avons profité pour faire un peu de tourisme. En outre, nous avons finalement eu le Covid, après deux (trop) longues années de pandémie. Je crois qu'il aurait été très dur d'y échapper lors de cette dernière vague. Quand tu te retrouves être cas contact cinq fois en dix jours, tu t'attends bien à ce que cela te tombe sur le coin du bec. Etant tous vaccinés à la maison, sauf Joséphine qui est encore mon petit bébé (de dix-sept mois), je ne m'attendais pas à ce que l'on ait une forme grave de la maladie. Mais j'ai toutefois été surprise de la violence de mes symptômes. J'ai été sans doute la plus malade, même si ca a été beaucoup moins difficile que l'année où j'ai eu la grippe A. Depuis, j'ose penser que nous sommes protégés d'une ré-infection au covid pendant au moins trois à quatre mois. Donc si nous continuons à respecter la réglementation en vigueur en ce qui concerne les gestes barrières, je dois avouer que c'est bien agréable de penser pour la toute première fois depuis deux ans que non, dans un future relativement proche, nous ne pourrons plus être ré-infectés par ce maudit virus. Et je dois avouer que cela fait un bien fou. Psychologiquement, cette pandémie a réduit notre vie sociale à peau de chagrin. Il a été beaucoup plus compliqué de voir nos familles respectives, et il reste encore des rencontres à organiser. La toute première, long overdue, est celle de ma belle belle-soeur Quinn avec Joséphine. L'Australie a très longtemps conservé des règles drastiques de quarantaine aux frais des voyageurs, et il lui a été impossible de venir nous voir. Trois longues années se sont écoulées depuis notre dernier get together. La seconde rencontre, que j'attends avec impatience, est celle de ma petite nièce née peu avant Noël. Il est vraiment difficile de ne pas pouvoir facilement sauter dans un avion et aller la serrer dans mes bras, ainsi que ses parents. Mais pour l'heure, les réunions familiales continuent à être possible avec des personnes plus proches géographiquement, et du coup je m'envole demain avec Amaury pour la Californie (histoire de faire un petit coucou à l'ainée de ma fratrie et à mes neveux). Et s'il est bien trop tard pour souhaiter à la bonne année à la mi-Février, je vous souhaite à tous, amis, familles, lecteurs assidus et lecteurs égarés, une vie sans covid, car, comme le disait mon grand-père à l'époque d'une façon qui résume assez bien l'exaspération liée à cette maudite pandémie (et l'expression est restée culte dans la famille) : "quand ça m'énerve...ça m'énerve".