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lundi 16 mai 2011

Conduire aux USA

Conduire sur le continent américain n'est pas censé être difficile, surtout lorsqu'on a déjà testé les petites routes tortueuses de la campagne française. Ici, tout est large, pratique, et démesuré. La seule différence est constituée par la taille des voitures et des véhicules en général : les camions sont énormes, pas de Twingo à l'horizon mais de nombreux 4x4 et autres camionnettes. Si l'on parvient à respecter les limitations de vitesse, ce n'est qu'après avoir compris la notion de mile/heure. Un mile correspond à 1,6 kilomètre, donc quand on roule à 45 miles/heure, on est à peu près à 70 km/h. J'ai obtenu mon permis de conduire de Pennsylvanie, après quelques complexités de procédure, et deux visites au PennDOT à un mois d'intervalle. Comment cela-fonctionne-t-il ? 
Seuls quelques états des Etats-Unis donnent l'équivalence avec le permis de conduire français, pour tous les autres il faudra repasser le code et le permis (ça craint, c'est certain). Ainsi, heureux soient les nobles résidents des états de Pennsylvanie, Caroline du Sud, Colorado, Connecticut, Delaware, Floride, Illinois, Kansas, Kentucky, New Hampshire, Ohio, et Virginie qui se verront automatiquement proposer l'échange de permis français contre un permis américain. La condition ? Avoir suffisamment de points. Concrètement, il faut se rendre au centre des permis de conduire le plus proche de chez soi (le DMV) et apporter :
- son permis français (cela va de soi !)
- deux preuves de résidence qui mentionnent l'adresse
- sa carte de sécurité sociale (Social Security Number)
- un chéquier (ils ne prennent pas le cash)
- son passeport
- sa carte verte/son visa
L'agent de service nous fait remplir un formulaire, copie tous les documents nécessaires, et faxe le permis français aux services consulaires pour vérifier son authenticité. Théoriquement, cela prend quelques jours. Dans la pratique, pour moi ça a été beaucoup plus long. Puis, à la deuxième visite, on rapporte tous les documents précédemment cités (entre-temps le permis et ses points ont été vérifiés), on signe deux ou trois paperasses, on passe le test visuel, et on repart avec un permis américain ! (provisoire, le temps de recevoir le vrai par la poste). Le permis américain (ID) est un sésame pour prouver son identité. Il tient lieu de carte d'identité, permet de voyager aux USA sans passeport, d'acheter des l'alcool, et de rentrer dans les bars (difficile de frauder avec ça, sauf si bien sûr on a un faux permis, comme beaucoup d'adolescents américains...car ici boire n'est pas permis avant 21 ans !). De plus, le permis mentionne, si on le souhaite, organ donor (donneur d'organe).
Reste à adopter une conduite assez sérieuse en ce qui concerne les limitations de vitesse, on ne rigole pas avec ça ici. De plus, il ne faut jamais essayer de "marchander" avec un policier, non seulement ça ne marchera pas mais en plus il peut nous créer des ennuis supplémentaires. Petit truc à savoir : lorsqu'un policier nous arrête il ne faut pas bouger de la voiture et il faut laisser les deux mains sur le volant (en attendant qu'il vienne à la fenêtre nous donner d'autres instructions). Dans un pays où le port d'armes est autorisé, tout mouvement des mains peut être mal interprété, donc mieux vaut engluer ses deux mains sur le volant sans en bouger. Concernant le code de la route, rien n'est vraiment différent, sauf quelques petites subtilités que je vous laisse apprécier :
- le 4-way stop : un carrefour à quatre branches où chaque voie a un stop. Tous le monde s'arrête au stop. Le premier à repartir est le premier à être arrivé. En cas de doute, c'est la priorité à droite qui prévaut. C'est assez perturbant au début, surtout lorsqu'il y a beaucoup de circulation, mais on s'y fait...surtout que les américains ne grillent pas la priorité en général. En France, ce sera un beau bazar si l'on avait des règles comme ça !
- le turn/no turn on red : à un feu rouge, sauf indication "no turn on red" (et dans certaines villes), on peut en toute légalité ne pas s'arrêter au feu rouge lorsqu'on tourne à droite. Je rigole à chaque fois que cela m'arrive : j'ai l'impression de frauder en toute légalité !!!
- le bus scolaire : un bus scolaire à l'arrêt, avec ses lumières clignotantes, constitue une vraie spécificité du code de la route américain. Ainsi, non seulement il faut s'arrêter derrière lui (à au moins 100 mètres), mais aussi dans le sens opposé (à au moins 100 mètres). Donc concrètement il ne faut jamais doubler un schoolbus, mais il ne faut pas non plus le croiser lorsqu'il est à l'arrêt. Et il faut tenir ses distances d'une manière générale.
Il ne me reste plus qu'à arpenter les rues de Pennsylvanie avec mon nouveau permis tout neuf et notre vieille Pontiac Bonneville de 1992 (que l'on a "empruntée" provisoirement pour l'année à venir). Chacun sa route, chacun son chemin...

mardi 10 mai 2011

Baseball game

Bienvenue aux Etats-Unis, pays où le sport est roi, où prospèrent le baseball et le softball, deux sports encore quasi-inconnus de par nos vieilles contrées françaises ! J'ai assisté à un game à Baltimore le weekend dernier, dans un stade à l'ambiance surchauffée et familiale, où les Tampa Bay de Floride ont massacré les Orioles. Difficile pour une froggy comme moi de saisir les règles du jeu, mais je pense en avoir compris au moins les tenants et les aboutissants. Le baseball est un sport qui a pour but d'envoyer une balle le plus loin possible afin de pouvoir faire le tour d'une surface de jeu en courant. La surface de jeu est entourée de ce qu'on appelle des bases (première base, deuxième base, troisième base, home). Trois rôles sont à distinguer : le lanceur, le batteur, et le receveur. Le batteur est équipé d'une batte permettant de frapper très fort sur la balle pour l'envoyer le plus loin possible. Le receveur a un gant en cuir, qui lui permet de ne pas se blesser en réceptionnant la balle (plutôt lourde). Techniquement, après avoir renvoyé la balle, le batteur doit courir le plus loin possible autour du terrain, tandis que les co-équipiers du lanceur récupèrent la balle et la renvoient au lanceur le plus vite possible. Plus il y a de tours de terrains réalisés, plus il y a de points. Au programme de l'après-midi : bières géantes dans des gobelets en plastiques, hot-dogs et autres burgers, et cacahuètes à décortiquer (dont on jette les coquilles par terre, à même le sol du stade). A vrai dire, au début j'ai été surprise de voir que la coutume veut qu'on laisse tomber ses déchets par terre : pas une seule poubelle en vue ! Mais l'on m'a répondu que premièrement, ça crée des emplois, et que deuxièmement, ça fait partie intégrante de la culture du baseball ; certains bars même fonctionnent ainsi, on peut jeter ses détritus par terre. Sans chochottitude aiguë, cela m'a surprise. Mais après quelques heures, j'ai profité de cette nouvelle liberté et j'ai balancé par terre, non sans plaisir, mes bouteilles vides et mes coquilles de peanuts. Vive les Etats-Unis, et vive le trashage autorisé.


http://entrainement-sportif.fr/baseball-regles.htm
http://arras.baseball.free.fr/regles.htm

mardi 3 mai 2011

Le pourboire aux Etats-Unis

 Il n'est pas obligatoire, mais de bon goût, voire même socialement indispensable, de donner un pourboire aux personnes qui nous fournissent un service. Les français ont cette malheureuse réputation d'une radinerie sans vergogne, et la différence culturelle est ici bien palpable. Ainsi, bien souvent les établissements tels que les restaurants n'incluent pas le service dans l'addition, ce qui conduit à ajouter au moins 15 à 20 % de la somme comme pourboire (et comme salaire pour le serveur. Inutile de rappeler que ce dernier n'est pas payé beaucoup, parfois le pourboire ne constitue parfois que  la seule véritable rémunération qu'il reçoit). Où donne-t-on un pourboire ? A vrai dire à peu près partout, dans chaque bar, restaurant, salon de thé, salon de manucure, chez le coiffeur, au portier de l'hôtel, aux femmes de chambre... C'est une vieille pratique qui a progressivement presque disparu en France, mais qui est toujours d'actualité aux Etats-Unis. Bon nombre de français, après un séjour touristique, se plaignent d'avoir dû payer trop de pourboire, tout le temps et partout. Il faut savoir que c'est une histoire de savoir vivre, et de respect des cultures.Voyager c'est savoir s'adapter à d'autres cultures, accepter changer ses habitudes, et découvrir des modes de vie parfois très différents de ce que l'on connaît. J'ai pourtant connu une désagréable expérience liée à ce fameux pourboire. Expatriée avertie de cette différence culturelle, j'avais toujours pensé que le tip était réservé aux bars et aux restaurants. Que nenni ! En oubliant de payer le pourboire du coiffeur, j'ai compris que je faisais une monumentale erreur. La première, en ne décryptant pas les signaux non verbaux de la coiffeuse qui s'attendait  bien sûr à ce supplément d'argent. La seconde, en donnant un pourboire faible, correspondant à peu près à dix pour cents de la coupe de cheveux, ce qui paraît plus que radin pour les Etats-Unis, surtout quand le service est de bonne qualité. Certains diront que ça peut être inconfortable de se sentir "obligé" de payer lorsque le prix affiché est inférieur. Mais je préfère voir les choses comme une habitude à prendre, le respect d'une autre culture, et une adaptation sociale qui permet de "se faire bien voir", et d'être appréciée en tant qu'expatriée.