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jeudi 22 décembre 2011

Man vs. wild

L'ours noir de Pennsylvanie
Un raton-laveur, un écureuil, ou une biche : voilà les animaux sauvages les plus fréquemment croisés en ville en Pennsylvanie. Dans le New Jersey, où la vie sauvage côtoie de près la modernité humaine, les animaux se mêlent aux hommes comme si de rien n'était. Et si certains causent de nombreux dommages -humains et matériels- (les collisions en voiture avec les gibiers constituent un fort taux de mortalité ici-bas, et les écureuils détruisent des sous-sols ou des toits, tandis que les ratons-laveurs fouillent les poubelles et éparpillent les détritus un peu partout), d'autres apportent un peu d'inhabituel à nos yeux européens. Qui peut se vanter de voir un ours sur le perron de la maison ? Pas moi, mais certains de nos voisins for sure. Il est incroyable d'être confrontés quotidiennement à ces bestiaux plutôt rares et discrets sur le vieux continent. De nombreux siècles de chasse organisée ont largement contribué à l'extinction ou à la raréfaction de certaines espèces ; le loup et l'ours en sont un bon exemple. Ici l'homme n'a pas encore eu le temps de détruire le territoire naturel, Christophe Colomb n'a pas découvert l'Amérique il y a si longtemps à l'échelle de l'humanité. Et dire que certains, en France, élèvent et relâchent des faisans et autres gibiers pour l'ouverture de la chasse... Ici cela paraîtrait totalement ridicule. Et les chasseurs sont très nombreux, notamment en Pennsylvanie. A mes débuts ici, je me suis beaucoup extasiée de ces affreux écureuils gris, prenant des photos et cherchant à les approcher. Mais le temps faisant, la lassitude a gagné la partie. Point d'exceptionnel à croiser ces vilaines bêtes bruyantes, qui ressemblent plus à des rats qu'à nos mignons petits écureuils roux français. Je n'y prête plus attention. Les oiseaux sont nombreux, les oies sauvages sont partout. L'été voit son lot de hummingbirds (les fameux colibris) et nos pigeons et mésanges paraissent bien peu attrayantes face aux cardinaux pourpres locaux. Il y a même des mouffettes, qui sentent particulièrement mauvais. On devine leur présence plutôt qu'on ne les voit. Et dans cette période de fête, je pourrai même, peut-être, qui sait, croiser les rennes du Père Noël ?

dimanche 11 décembre 2011

Jingle bells, jingle bells, jingle all the way !



Lewisburg se prépare à fêter Noël. Les vendeurs de sapins ont ouverts leur baraques en bois le long des routes, les gingerbread men et autres sugar cookies sont à la fête, les guirlandes lumineuses se dressent aux devantures des maisons, partout les chants de Noël nous émoustillent les oreilles et il fait bon penser aux fêtes de fin d'année. Pas d'escargots ni de foie gras à l'honneur, et encore moins de papillotes. Il va falloir composer avec la tradition locale ! Nous avons dressé notre sapin hier, notre premier et officiel sapin de Noël aux Etats-Unis. C'est le plus petit qu'on puisse trouver, et c'est pourtant le plus grand que j'ai eu ! (encore un aspect positif de la démesure américaine). Il est local, il a été coupé sur la commune de Lewisburg. Ici en Pennsylvanie centrale, de nombreuses nurseries font pousser des sapins qui partent approvisionner New York et la côte est. Le choix des décorations n'a pas été difficile, il ne m'a fallu qu'éviter  d'acheter les affreux items en plastique made in china, comme des faux mini-hamburgers : suspendre un hamburger à mon sapin ? No way. Nous n'avons pas décoré notre jardin comme nos voisins. Un père Noël gonflable géant et en plastique n'était pas très tentant. Le mauvais goût kitsch est partout, il suffit de se promener dans notre quartier. Certaines maisons n'ont rien à envier aux enseignes lumineuses de Las Vegas. En attendant de m'exercer à la confection d'une bûche, j'ai fait des truffes en chocolat. Après tout, c'est le mois de la gourmandise, il faut en profiter ! Tout le monde semble avoir terminé son shopping pour les fêtes, ce qui me rend un peu nerveuse...je n'ai pas commencé. Mieux vaut tard que jamais : sitôt la fin officielle du semestre arrivée, promis je me lance dans mes achats de fêtes. Les cartes de voeux sont en préparation et je peaufine certaines idées de menu. Noël arrive...je sautille comme une puce ! Mais avant ça, je devrais calm down : j'ai mon examen final mardi matin, il est temps de (faire semblant de) réviser.

vendredi 18 novembre 2011

Le GRE (Graduate Record Examinations)

Ceci pourrait être l'histoire d'une orthophoniste française qui voulait à tout prix exercer son cher métier aux Etats-Unis. La fille en question serait courageuse et découragée, prête à tout mais pas à n'importe quoi quand même, tenace, pugnace mais pas obstinée. Si cette histoire était vraie, elle serait bien loin du conte de fée, même si le prince américain constitue bien le commencement de l'histoire. Pour réaliser l'adage "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants", il faudrait que la princesse ne soit pas mère au foyer sans enfants, avec une vie professionnelle désuète et une perspective de baby-sitter sous payée comme possible carrière. Pour ce faire, la princesse se lancerait dans une procédure d'équivalence de diplôme qui se révèlerait être une véritable impasse. Ensuite, sans baisser les bras, elle déciderait de refaire le master d'orthophonie aux Etats-Unis, histoire de concrétiser son rêve. C'est là qu'on pourrait introduire un personnage de vieille sorcière au menton en galoche, qui ferait son possible pour lui pourrir la vie. Cette horrible sorcière existe, et symbolise les innombrables et horripilantes démarches administratives à l'américaine. Pour entrer en master, il faut passer un examen tout pourri qui s'appelle le GRE. Cet examen comprend plusieurs épreuves, dont une partie plus ou moins littéraire, avec une critique de texte et une mini-dissertation, et des questions de vocabulaire jamais usité, et une partie mathématique, avec des questions niveau collège, voire seconde. Jusque là, pas de problème. Le hic, c'est que cet examen n'est absolument pas adapté aux étrangers, et qu'il n'est pas si facile d'obtenir de bons scores (notamment dans la partie littéraire). Même en ayant étudié le latin, le grec, et l'allemand, même en ayant un bon niveau de vocabulaire en français, rien ne me garantissait un bon score dans ce domaine. J'ai donc passé ce fameux et détestable GRE la semaine dernière, et ô surprise : mes résultats ne sont pas si bons. Ou plutôt pas si mauvais. Le système de notation a changé, et les scores correspondent à un percentile qui permet de se situer par rapport aux autres candidats. Au final, j'ai obtenu un score verbal de 370 (26ème percentile, je ne me roule pas par terre de joie), et un score quantitatif de 670 (61ème percentile, voilà qui est beaucoup mieux). Mon score total est supérieur à 1000, qui me permet d'atteindre le minimum requis pour postuler à la plupart des masters aux Etats-Unis, et être admise un jour (soyons fous !) en thèse. Il me reste maintenant à poursuivre le reste des démarches administratives pour postuler en master, notamment collecter mes lettres de recommandation et les traduire. Rien ne m'arrêtera, pas même ce GRE. Le master me tend les bras, je fonce tête baissée. Quoi qu'il arrive, la sorcière et son menton en galoche n'auront pas ma peau.

jeudi 27 octobre 2011

Halloween !



Lundi prochain, on se prépare à fêter Halloween. Ancienne fête religieuse celtique, c'est une fête importante pour les américains tout autant que pour d'autres pays anglophones comme le Canada, l'Irlande, ou la Nouvelle-Zélande. Déguisements autour du thème de l'horreur, collecte de friandises par le porte-à-porte, nombreuses sont les manifestations de cette fête visibles dès le début du mois d'Octobre. Outre les fameuses citrouilles, évidées et garnies d'une bougie pour l'occasion, les maisons se décorent et les jardins aussi. Dans notre rue, la plupart des maisons sont garnies de fausses pierres tombales, de toiles d'araignées géantes, de sorcières, ou de fausses scènes de crime. Certains même recyclent les décors de Noël, comme les guirlandes lumineuses, pour habiller (à l'excès) la devanture de leur maison. Que fait-on pour Halloween ? Les enfants (et les parents) se déguisent et sonnent à votre porte pour réclamer des friandises, avec le fameux "Trick or Treat" ? (des bonbons ou un mauvais tour ?). Les ados regardent des films d'horreur, déambulent dans les rues habillés en morts-vivants ou se retrouvent pour une soirée d'épouvante. Les pommes d'amour (candy apples), et tous les mets incluant de la citrouille (voir article sur le sujet) sont très largement répandus pour cette fête, qui est aussi, malheureusement, et comme la plupart des grandes fêtes du calendrier, devenue une immense fête commerciale où les accessoires d'Halloween se vendent comme des petits pains. Dans chaque ville se créent des magasins spécialisés, qui ouvrent uniquement pendant le mois d'Octobre, et disparaissent le reste de l'année. Ici à Lewisburg, un magasin de la taille d'un supermarché a ouvert, et c'est la caverne d'Ali-Baba de l'épouvante. Du déguisement aux décors, les rayons sont remplis d'objets hétéroclites, bien souvent en plastique, et bien souvent made in China. L'esprit même d'Halloween est kitch, voyant et frou-frou. Qui n'a pas rêvé d'un stylo-fantôme qui fait "pouêt-pouêt" ? Ou de vraies-fausses araignées articulées ? Rien de ce qu'on peut imaginer n'est introuvable. Et même, s'il existe un objet de la vie quotidienne, sa version Halloween existera forcément. Car Halloween à l'américaine, c'est la véritable démesure, l'excès, et le tape-à-l'oeil. Mais c'est aussi -et surtout- un moyen pour petits et grands de s'amuser et se déguiser. Mon costume est déjà prêt, il ne reste qu'à en fignoler les détails...

jeudi 20 octobre 2011

Falling for fall




L'automne est arrivé, a recouvert la Pennsylvanie d'un manteau de feuilles multicolores ; les citrouilles, les squashs  et autres cucurbitacées s'exposent sous les porches des maisons. Ici, l'automne est une belle saison, l'humidité disparaît et les températures, douces, apportent un peu de répit après un été torride et un printemps pluvieux. Les parcs nationaux accueillent de nombreux randonneurs : les feuillages offrent un paysage à couper le souffle. Les érables rougissent et le maple syrup ne sera plus récolté avant la fin de l'hiver et le début du printemps. Le Canada n'est pas le seul pays producteur de sirop d'érable : il existe des exploitations forestières d'érables en Pennsylvanie. Pumpkin par-ci, pumpkin par-là, la citrouille fait partie de cette belle saison, en tarte, en soupe, en gratin, au petit déjeuner, déjeuner, et dîner. La pumpkin-pie, aux mille épices (gingembre, vanille, cannelle, clou de girofle, noix de muscade, et parfois même anis) s'affiche au menu des restaurants. Partout il est possible de déguster de la citrouille : du muffin à la citrouille de Dunkin Donuts, aux bagels à la citrouille du New Jersey, la citrouille est partout, et chaque famille en achète. Il faut dire qu'Halloween approche, et qu'Halloween sans citrouille, c'est un peu comme Thanksgiving sans dinde, Noël sans foie gras, ou Pâques sans chocolats. Pumpkin est même un petit surnom affectueux que les parents utilisent avec leurs enfants, un équivalent de notre "mon p'tit chou"... face de chou ou face de citrouille (et je ne parle pas de "face de patate"), les légumes sont apparemment de petites choses mignonnes. Soit. Vive l'automne mes chers petits brocolis !

jeudi 22 septembre 2011

La peine de mort aux Etats-Unis

Troy Davis a été exécuté cette nuit. Cet américain, noir, de Géorgie, avait été condamné à mort après le meurtre d'un policier blanc en 1989. Après avoir passé près de la moitié de sa vie dans les couloirs de la mort, il a donc reçu une injection létale, bien que sa culpabilité ait été mise en doute depuis longtemps. Sans preuve matérielle, avec de nombreux témoins qui se sont rétractés, un suspecté faux témoignage du médecin légiste, cet homme de 42 ans est la victime d'un système cruel où l'adage oeil pour oeil, dent pour dent est loin d'avoir disparu. La peine de mort (et la torture psychologique qui en découle, après les années passées à attendre une fatale sentence), est un système cruel et archaïque, qui me rappelle vaguement les pratiques moyenâgeuses, où le condamné à mort était exécuté en public, après un procès souvent partial où des enjeux politiques (et raciaux) entraient souvent en compte. Ce grand pays riche et développé que sont les Etats-Unis n'en a donc pas fini avec ces pratiques d'un autre temps, qui rendent irréparables les erreurs judiciaires, et qui indignent tout simplement des milliers d'américains. Car Troy Davis est devenu le symbole du combat contre la peine de mort, son cas soulevant l'indignation aux États-Unis et par-delà les frontières. Comment peut-on assassiner un homme, au seul prétexte que l'on suspecte (et que l'on prouve, par une justice partiale et raciale) que lui-même a commis un crime ? Cela revient à soi-même tuer pour punir un tueur. Soi-même agir par un acte que l'on juge répréhensible. Soi-même s'élever au rang de meurtrier. Quelques chiffres : trente-quatre états des Etats-Unis sur cinquante rendent possible la peine de mort. Le Texas arrive en tête loin devant, suivi par la Virginie, l'Oklahoma, la Floride, le Missouri, l'Alabama et la Géorgie. Si l'injection létale est souvent choisie, d'autres moyens tout aussi cruels sont employés, comme la chambre à gaz (appliquée en 1999 en Arizona), la pendaison (appliquée en Janvier 1996 dans le Delaware) ou la chaise électrique (appliquée en 2010 en Virginie). Certains états qui ont légiféré en faveur de la peine de mort, ne l'appliquent cependant plus depuis 1976 (le Kansas, et le New Hampshire notamment). La majorité des exécutions ont lieu dans le sud des Etats-Unis. Certains prisonniers ont finalement renoncé aux recours judiciaires, préférant être exécutés. Cela s'explique par la longueur des années passées dans le couloir de la mort, qui constituent une véritable torture psychologique non digne d'une démocratie libérale. Il reste que la Pennsylvanie n'a pas non plus aboli la peine de mort, dont la dernière exécution remonte à 1999. Pire, les Etats-Unis sont loin d'être le seul état à appliquer la peine capitale, avec la Chine loin devant, qui exécute chaque année plusieurs milliers de prisonniers. Rappelons-nous que la France, il n'y a pas si longtemps, a exécuté son dernier condamné (1977), avant de légiférer et d'abolir la peine capitale en 1981. Trente ans, ce n'est pas si vieux...

dimanche 11 septembre 2011

Dix ans après, l'Amérique d'après 9/11

Aujourd'hui l'on célèbre un bien triste dixième anniversaire : celui des attentats du 11 Septembre 2001. A l'époque, je n'aurais jamais cru que cet événement puisse avoir une quelconque influence sur ma vie. Le souvenir est encore très présent, je peux décrire en détails de cette dramatique fin de journée. Toutes les télévisions diffusaient en boucle les images des tours jumelles en flammes, avant qu'elles ne s'effondrent. Le visage mondial en a été changé : une guerre en Afghanistan, une montée de la peur de l'islam, une tension dans les relations franco-américaines, des frontières fermées et des contrôles migratoires renforcés (tout du moins, aux Etats-Unis). Pourquoi a-t-il fallu presque un an à mon visa d'immigration pour être délivré ? A cause de la création du Homeland Security et des nouvelles règles en matière d'obtention de titres de séjour sur le sol américain. Je me souviens du froid jeté sur les relations franco-américaines à cette époque, lorsque le président Chirac avait refusé de participer à la guerre en Irak. De grands quotidiens américains titraient alors en une, sur fond de photos du débarquement du 6 Juin 1944, "France has forgotten". Les french fries (les frites) avaient été temporairement rebaptisées freedom fries, et l'hexagone n'avait plus tellement le vent en poupe aux yeux des américains. Il aura fallu que G.W. Bush disparaisse de la scène politique pour qu'enfin, les relations américano-françaises se normalisent. Aujourd'hui, j'ai parfois le sentiment que les français se divisent en deux groupes : ceux qui adorent les Etats-Unis, qui perçoivent le rêve américain dans ses aspects positifs et ses stéréotypes de belle démesure, et les anti-américains, qui les détestent et les résument à quelques clichés grossiers. Ni l'une ni l'autre de ces versions ne sont à retenir : les Etats-Unis sont un pays de contraste et de contradictions, de liberté et d'oeillères politiques, de libéralisme et de chacun pour soi, de grande richesse et d'infinie pauvreté, bref, un véritable pays à l'occidentale qui me rappelle tout à fait le vieux continent...

jeudi 8 septembre 2011

Qui l'aurait "crue" ?

 





La rivière Susquehanna est sortie de son lit cette nuit, et certaines zones du centre-ville ont été évacuées. Notre rue et le campus ne sont pas concernés, car situés légèrement en hauteur. Mais de nombreuses routes sont coupées, et la pluie continue de tomber inéluctablement. Le point maximal de crue devrait être atteint vers 16 heures cet après-midi. Beaucoup de nos voisins ont leur sous-sol inondé, et certains jardins sont transformés en véritables lacs. La sirène d'évacuation a retenti à quatre heures du matin, pour évacuer les habitants qui n'étaient pas déjà partis. Certains de nos amis ont monté à l'étage tous leurs meubles, pour être sûr qu'ils soient à l'abri. Il est difficile de partir aujourd'hui, car les autoroutes et les routes mineures sont impraticables et réservées aux véhicules de secours. Les universités de Bucknell et de Bloomsburg ont annulé leurs cours, et Logan et moi allons rester à la maison, après le ravitaillement en nourriture que nous avons fait dans un village de l'ouest (l'est étant la zone la pire : Danville, Bloomsburg, Milton et Sunbury ont été partiellement évacuées, ainsi qu'Harrisburg au sud). Les crues de ce genre sont assez rares, mais la crazy météo de cette année 2011 ne laissait pas présager d'autres issues. Pour l'heure, tous attendent la fin de la crue, et l'amorcée de la décrue. Une journée de vacances en pyjama, quoi de mieux ? Nous sommes sains et saufs, et prêts à accueillir des amis dans le besoin s'il le faut. La Pennsylvanie, c'est vraiment pas le paradis...surtout aujourd'hui.

mardi 6 septembre 2011

Les années fac


Bienvenue à Bloomsburg University, petite université de 8000 étudiants en Pennsylvanie centrale ! Mes cours ont commencé fin Août, et je commence petit-à-petit à prendre mes repères. J'ai intégré une petite promotion d'étudiants en orthophonie, dont je ne fais pas officiellement partie, puisque je ne suis autorisée qu'à suivre deux cours cette année. Néanmoins, le peu que j'ai vu m'a beaucoup plu. Rien à voir avec la pédagogie et les moyens français : l'université américaine, même publique, met sacrément le paquet pour que ses étudiants soient bien formés. Rien que les locaux sont appréciables : tout est neuf, ou rénové, le campus est bordé de jardins et chaque bâtiment possède une architecture différente. Il est bien loin le temps de la fac de médecine de Lyon, où les crépis s'effritaient, les amphis étaient bondés et le prof se retrouvait seul au milieu d'une centaine d'élèves...ici les cours dits "magistraux" n'accueillent qu'un maximum de 50 étudiants, et la majorités de cours se font en petits groupes. La bibliothèque est impressionnante, et bien sûr, il existe un Starbucks Coffee en son sein (histoire qu'on puisse se restaurer sans sortir du bâtiment). J'ai obtenu ma carte d'étudiant aujourd'hui, qui me donne accès à cette grande bibliothèque. Le contenu des cours est intéressant, mais j'ai une étrange impression de déjà-vu. J'ai déjà étudié les statistiques appliquées à la recherche scientifique...deux fois en France (en médecine, puis en orthophonie). L'on dit "jamais deux sans trois"...et en anglais s'il vous plaît ! Voilà bien un challenge à relever ! Refaire une nouvelle scolarité dans une autre langue n'est pas chose impossible, mais cela soulève encore quelques réticences de ma part. Difficile de toujours pouvoir répondre aux questions posées en classe par exemple ; j'ai toujours un train de retard, même si je n'ai pas de problème de compréhension. Le temps que je formule une phrase dans ma tête pour répondre, au moins la moitié de l'amphi est déjà passé à autre chose. La prise de notes s'améliore quant à elle : après tout, j'ai déjà lu et imprimé les powerpoints de tout le mois de septembre, et je ré-apprends ce qui a déjà été lu et digéré à l'époque de ma previous vie étudiante française. Non, vraiment, je ne sais pas ce qui m'a pris de penser, à l'époque, que mes études seraient courtes...

lundi 15 août 2011

Et si la vie étudiante recommençait ?

Le couperet est tombé net : pas d'équivalence de diplôme entre les Etats-Unis et la France si on est orthophoniste. Du moins, pas sans repasser par l'université. Pourquoi ? Parce que le cursus n'est pas un cursus qui est encore rentré dans le système LMD, et que le nombre d'heures de cours ne prévaut pas sur le nombre d'années. Quatre ans correspondent à un niveau licence aux USA, point barre. Et pourtant, le CCO est reconnu partout en Europe...il est possible par exemple d'exercer en Angleterre, où il y a une réciprocité d'accord avec le Royal College of Speech and Language Therapists. Ce Royal College a un accord de réciprocité avec l'American Speech and Hearing Association des Etats-Unis. Mais ça ne donne pas pour autant d'équivalence entre la France et les Etats-Unis. Quelles sont donc mes options ? Changer de voie me paraît aberrant. Etre baby-sitter toute ma vie ne me tente pas du tout. Mais retourner à la fac...pourrait être envisageable si l'on considère que ce ne sont que deux ans de master. Deux ans représentent seulement une infime partie d'une carrière. Oui mais voilà. Les inscriptions en master de Speech-Language Pathology sont closes depuis le mois de Février. Les sélections sont draconniennes (28 places pour plus de 300 dossiers reçus) : c'est presque un nouveau concours d'orthophonie qui m'attend. A moins que ? Bloomsburg University, en Pennsylvanie, est prête à me laisser suivre deux cours cette année sans être officiellement admise en master. Mais il me faudra postuler comme tout un chacun pour être admise. Seul le comité de sélection pourra alors, si le coeur lui en dit, m'exonérer de certains cours, voire me proposer un cursus accéléré. Mais comme chaque cours est payant, et rapporte de l'argent à  l'université, c'est une hypothèse assez peu probable. Je vais donc être étudiante à nouveau ! Bac+9 ou bac+12 : maintenant, ça ne change plus grand chose. A l'heure de la mondialisation, je mondialise mon éducation.

vendredi 29 juillet 2011

Fromage or not fromage, that's the question


Trouver de bons fromages ici est plus que difficile. Dans le New Jersey, et à New York, il est tout à fait possible d'acheter des fromages d'importation, à un prix pour le moins exorbitant. Mais en plein centre de la Pennsylvanie, à part un peu de gruyère suisse à soixante-dix dollars le kilo, aucun fromage digne de ce nom, avec un bon goût fermenté (et une véritable odeur de pieds), n'avait jusque-là daigné pointer le bout de son nez. Même au marché local amish, les fromages au lait cuit ont un goût de plastique. Ou  plutôt, ils n'ont pas de goût. Mais c'était sans compter sur le marché biologique de saison, où j'ai déniché un fabricant de fromage au lait cru : ce fromage (assez cher puisqu'il m'a coûté la modique somme de trente dollars pour trois petits morceaux) : il n'y a rien à en redire, il déchire tout. Non seulement il est digne de nos bons vieux fromtons à la française, mais en plus il a un petit goût qui me rappelle mes origines lointaines. Un camembert aussi bon qu'en Normandie, fait par des américains à quelques kilomètres de chez nous, qui l'eût crû ? Pas moi, sans doute. Mais c'est une découverte qui fait chaud au coeur. Désormais, notre énorme frigo embaume à l'ouverture : pas de quoi réjouir les odorats sensibles, mais cela apporte un petit je-ne-sais-quoi de la madeleine de Proust, où les souvenirs reviennent en côtoyant les délices du palais.

lundi 25 juillet 2011

Welcome back !

Après quelques semaines de pérégrinations en France, la Pennsylvanie centrale me tend à nouveau les bras. L'arrivée a été placée sous le signe de la chaleur, puisque les températures ont aisément atteint les 45°C avec un taux d'humidité de 100% nuit et jour. Difficile de s'imaginer un tel climat en France, je n'avais rien connu de pareil jusqu'à présent ! Toute la journée, même le soir, les températures restent très élevées. Dès que l'on quitte la maison, l'atmosphère est chargée d'eau : c'est un véritable hammam qui conduit tout le monde à être poisseux, et incite à investir dans le sacro-saint central air (qui se révèle être absolument indispensable). Le ciel est gris et couvert en permanence, et il nous a fallu nous procurer de petits climatiseurs pour pouvoir survivre dans notre oven-house. Heureusement, le pic de chaleur est passé, les températures sont depuis redescendues autour de 35°, et il est possible de dormir sans la clim allumée. C'est un soulagement, car sinon, il faut choisir entre :
1. une douce fraîcheur sèche, avec une légère brise, et de doux rêves agrémentés du bruit d'une machine à laver en plein essorage juste à côté du lit (le climatiseur est une invention bruyante !)
2. une horrible chaleur humide, stagnante, avec un air chargé de moisissures tropicales mais un silence complet toute la nuit.
Inutile de dire que le choix s'est révélé difficile. Pour l'instant, je n'ai toujours pas décidé si je préfère dormir trempée de sueur au calme, ou au frais dans les doux bras d'un bruit de moteur.
Avec ce climat, l'heure des traditionnels barbecues a sonné : burgers sur le grill et maïs grillé font le bonheur de tous les américains, qui, sans être connus pour leur gastronomie, ont au moins le mérite de maîtriser l'art de la grillade plus que n'importe quel autre pays dans le monde. 


jeudi 9 juin 2011

L'heure d'un premier bilan

Dans quelques jours s'annonce le départ pour le New Jersey, qui sera suivi d'un mois en France. Bientôt quatre mois depuis mon arrivée ! Que retenir de cette première véritable expérience de la vie américaine ? Le choc des cultures n'a pas été si violent que je l'aurais crû, mais néanmoins demeurent des situations où l'emportent toujours mes habitudes françaises. 
Chercher du bon pain en Pennsylvanie centrale ? A oublier complètement. Ici, vieux pain de mie molasson et toasts chimiques font la loi.
Faire la bise à ses amis ? A oublier également car ici prime le hug (un genre de câlin amical où l'on sert la personne saluée dans ses bras) qui, non sans être très chaleureux, peut aussi prêter à confusion. La personne s'avance, et moi, bête petite frenchy, je tends la joue pour donner ou recevoir une bise. Souvent, la personne est surprise, s'écarte et je suis obligée d'expliquer que non, je n'ai pas tenté de lui rouler une pelle, ni de lui faire un câlin plein de mauvaises intentions. Les américains rient, mais rien à faire : je dois programmer mon cerveau pour ne pas faire de bise. Croyez-moi ou non mais ça me perturbe un peu !
Finir son assiette au restaurant ? A oublier. Sauf si on veut manger quatre repas en un seul, et ressembler aux locaux pennsylvaniens.
Chercher sa taille dans les rayons de vêtements ? A oublier. Surtout ici, où tout est oversized et taillé pour de belles femmes grandes et bien charpentées.
Parler en système métrique et utiliser les litres, grammes, degrés celcius et kilomètres ? A oublier. Il m'a fallut apprendre quickly toutes ces notions inconnues, m'exprimer en pieds et pouces, mesurer en tasses, peser en livres, regarder le thermomètre indiquer des températures de folie (il fait chaud en Fahrenheit !), juger des distances en miles et payer en dollars.
Restent de nombreux points auxquels on s'habitue très rapidement :
Aller au supermarché le dimanche, ou la nuit ? Pas de problème, ici notre centre commercial est ouvert 24h/24 et 7 jours/7. Je me demande quand même qui sont les clampins qui vont faire leurs courses alimentaires à 4 heures du matin. Surtout si l'on considère le fait que l'on ne peut pas acheter d'alcool au supermarché en Pennsylvanie...il faut aller au liquor store et montrer son permis de conduire pour entrer ou acheter la moindre boisson alcoolisée. Vins et bières ne sont pas vendus dans le même magasin, c'est interdit. Avoir la climatisation partout ? (sauf chez nous !) On s'y fait très vite. Au début  j'avais toujours la sensation d'être frigorifiée, surtout quand il fait 35 à 40 ° dehors et qu'à l'intérieur il fait 18 ou 20°. Mais ici, où l'humidité se conjugue à la chaleur, j'apprécie vraiment les endroits munis de l'air conditioning.
Manger des glaces énormes aux parfums inconnus (oreo cookie, cheesecake...) ? C'est super !
Parler avec tout le monde, partout, et tout le temps, et se faire sourire dans la rues par la plupart des inconnus ? C'est vraiment agréable. Il existe une vraie culture de l'accueil ici, les gens se parlent sans se connaître, que ce soit au supermarché, à la poste, ou dans les cafés. A côté de ça, nous autres frenchys sommes de gros rustres malpolis qui tirent la tronche et ne se regardent pas.
Sentir une vieille odeur de transpiration dans le métro ? Impossible. Ici, l'hygiène semble plus une priorité, ou du moins, les anti-transpirants sont tellement efficaces que personne ne sent mauvais.
Regarder des milliers de fireflies scintiller dans le jardin à la tombée de la nuit ? C'est un véritable enchantement. 
Ce bilan de quelques mois est donc plutôt positif, et si l'on suit le vieil adage qui prétend qui faut créer son propre bonheur où que l'on soit, alors le bonheur américain est plus que jamais à portée de main.

jeudi 2 juin 2011

Les Chutes du Niagara





Les Chutes du Niagara, certainement les chutes d'eau les plus connues au monde, sont situées à la frontière entre le Canada et les Etats-Unis, entre l'état de New York et la province de l'Ontario. Si le lieu, de toute beauté, est très touristique, il faut préférer une visite côté canadien, dans la ville de Niagara Falls, où l'on trouve un panarama grandiose et de nombreuses choses à voir ou à visiter. La ville jumelle Niagara Falls côté américain est beaucoup moins attractive, plutôt industrielle et pauvre que touristique. La région offre également d'autres points d'intérêts, comme les gorges du fleuve Niagara, qui peuvent être le lieu de belle randonnées, le village de Niagara-on-the-Lake, au bord du lac Ontario, avec ses anciennes maisons victoriennes et ses nombreux restaurants, ou encore les vignobles canadiens, qui produisent de très bons vins, d'un terroir un peu semblable à certains vins de bourgogne ou des vins d'alsace, sucrés, comme le riesling. La spécialité est le "vin de glace", fait à partir de grappes vendangées entre Janvier et Mars, sous la neige, qui apporte un goût très sucré, très délicat, et relativement peu alcoolisé comparativement aux vins français du même type (vin de paille par exemple). Seule différence : le prix. Il est loin le temps où l'on pouvait trouver une bonne bouteille à un prix abordable ! Ici, c'est un vrai budget. Mais cher ou pas, un petit blanc bien frais de derrière les fagots, en pleine saison estivale, on ne demande pas mieux.

lundi 16 mai 2011

Conduire aux USA

Conduire sur le continent américain n'est pas censé être difficile, surtout lorsqu'on a déjà testé les petites routes tortueuses de la campagne française. Ici, tout est large, pratique, et démesuré. La seule différence est constituée par la taille des voitures et des véhicules en général : les camions sont énormes, pas de Twingo à l'horizon mais de nombreux 4x4 et autres camionnettes. Si l'on parvient à respecter les limitations de vitesse, ce n'est qu'après avoir compris la notion de mile/heure. Un mile correspond à 1,6 kilomètre, donc quand on roule à 45 miles/heure, on est à peu près à 70 km/h. J'ai obtenu mon permis de conduire de Pennsylvanie, après quelques complexités de procédure, et deux visites au PennDOT à un mois d'intervalle. Comment cela-fonctionne-t-il ? 
Seuls quelques états des Etats-Unis donnent l'équivalence avec le permis de conduire français, pour tous les autres il faudra repasser le code et le permis (ça craint, c'est certain). Ainsi, heureux soient les nobles résidents des états de Pennsylvanie, Caroline du Sud, Colorado, Connecticut, Delaware, Floride, Illinois, Kansas, Kentucky, New Hampshire, Ohio, et Virginie qui se verront automatiquement proposer l'échange de permis français contre un permis américain. La condition ? Avoir suffisamment de points. Concrètement, il faut se rendre au centre des permis de conduire le plus proche de chez soi (le DMV) et apporter :
- son permis français (cela va de soi !)
- deux preuves de résidence qui mentionnent l'adresse
- sa carte de sécurité sociale (Social Security Number)
- un chéquier (ils ne prennent pas le cash)
- son passeport
- sa carte verte/son visa
L'agent de service nous fait remplir un formulaire, copie tous les documents nécessaires, et faxe le permis français aux services consulaires pour vérifier son authenticité. Théoriquement, cela prend quelques jours. Dans la pratique, pour moi ça a été beaucoup plus long. Puis, à la deuxième visite, on rapporte tous les documents précédemment cités (entre-temps le permis et ses points ont été vérifiés), on signe deux ou trois paperasses, on passe le test visuel, et on repart avec un permis américain ! (provisoire, le temps de recevoir le vrai par la poste). Le permis américain (ID) est un sésame pour prouver son identité. Il tient lieu de carte d'identité, permet de voyager aux USA sans passeport, d'acheter des l'alcool, et de rentrer dans les bars (difficile de frauder avec ça, sauf si bien sûr on a un faux permis, comme beaucoup d'adolescents américains...car ici boire n'est pas permis avant 21 ans !). De plus, le permis mentionne, si on le souhaite, organ donor (donneur d'organe).
Reste à adopter une conduite assez sérieuse en ce qui concerne les limitations de vitesse, on ne rigole pas avec ça ici. De plus, il ne faut jamais essayer de "marchander" avec un policier, non seulement ça ne marchera pas mais en plus il peut nous créer des ennuis supplémentaires. Petit truc à savoir : lorsqu'un policier nous arrête il ne faut pas bouger de la voiture et il faut laisser les deux mains sur le volant (en attendant qu'il vienne à la fenêtre nous donner d'autres instructions). Dans un pays où le port d'armes est autorisé, tout mouvement des mains peut être mal interprété, donc mieux vaut engluer ses deux mains sur le volant sans en bouger. Concernant le code de la route, rien n'est vraiment différent, sauf quelques petites subtilités que je vous laisse apprécier :
- le 4-way stop : un carrefour à quatre branches où chaque voie a un stop. Tous le monde s'arrête au stop. Le premier à repartir est le premier à être arrivé. En cas de doute, c'est la priorité à droite qui prévaut. C'est assez perturbant au début, surtout lorsqu'il y a beaucoup de circulation, mais on s'y fait...surtout que les américains ne grillent pas la priorité en général. En France, ce sera un beau bazar si l'on avait des règles comme ça !
- le turn/no turn on red : à un feu rouge, sauf indication "no turn on red" (et dans certaines villes), on peut en toute légalité ne pas s'arrêter au feu rouge lorsqu'on tourne à droite. Je rigole à chaque fois que cela m'arrive : j'ai l'impression de frauder en toute légalité !!!
- le bus scolaire : un bus scolaire à l'arrêt, avec ses lumières clignotantes, constitue une vraie spécificité du code de la route américain. Ainsi, non seulement il faut s'arrêter derrière lui (à au moins 100 mètres), mais aussi dans le sens opposé (à au moins 100 mètres). Donc concrètement il ne faut jamais doubler un schoolbus, mais il ne faut pas non plus le croiser lorsqu'il est à l'arrêt. Et il faut tenir ses distances d'une manière générale.
Il ne me reste plus qu'à arpenter les rues de Pennsylvanie avec mon nouveau permis tout neuf et notre vieille Pontiac Bonneville de 1992 (que l'on a "empruntée" provisoirement pour l'année à venir). Chacun sa route, chacun son chemin...

mardi 10 mai 2011

Baseball game

Bienvenue aux Etats-Unis, pays où le sport est roi, où prospèrent le baseball et le softball, deux sports encore quasi-inconnus de par nos vieilles contrées françaises ! J'ai assisté à un game à Baltimore le weekend dernier, dans un stade à l'ambiance surchauffée et familiale, où les Tampa Bay de Floride ont massacré les Orioles. Difficile pour une froggy comme moi de saisir les règles du jeu, mais je pense en avoir compris au moins les tenants et les aboutissants. Le baseball est un sport qui a pour but d'envoyer une balle le plus loin possible afin de pouvoir faire le tour d'une surface de jeu en courant. La surface de jeu est entourée de ce qu'on appelle des bases (première base, deuxième base, troisième base, home). Trois rôles sont à distinguer : le lanceur, le batteur, et le receveur. Le batteur est équipé d'une batte permettant de frapper très fort sur la balle pour l'envoyer le plus loin possible. Le receveur a un gant en cuir, qui lui permet de ne pas se blesser en réceptionnant la balle (plutôt lourde). Techniquement, après avoir renvoyé la balle, le batteur doit courir le plus loin possible autour du terrain, tandis que les co-équipiers du lanceur récupèrent la balle et la renvoient au lanceur le plus vite possible. Plus il y a de tours de terrains réalisés, plus il y a de points. Au programme de l'après-midi : bières géantes dans des gobelets en plastiques, hot-dogs et autres burgers, et cacahuètes à décortiquer (dont on jette les coquilles par terre, à même le sol du stade). A vrai dire, au début j'ai été surprise de voir que la coutume veut qu'on laisse tomber ses déchets par terre : pas une seule poubelle en vue ! Mais l'on m'a répondu que premièrement, ça crée des emplois, et que deuxièmement, ça fait partie intégrante de la culture du baseball ; certains bars même fonctionnent ainsi, on peut jeter ses détritus par terre. Sans chochottitude aiguë, cela m'a surprise. Mais après quelques heures, j'ai profité de cette nouvelle liberté et j'ai balancé par terre, non sans plaisir, mes bouteilles vides et mes coquilles de peanuts. Vive les Etats-Unis, et vive le trashage autorisé.


http://entrainement-sportif.fr/baseball-regles.htm
http://arras.baseball.free.fr/regles.htm

mardi 3 mai 2011

Le pourboire aux Etats-Unis

 Il n'est pas obligatoire, mais de bon goût, voire même socialement indispensable, de donner un pourboire aux personnes qui nous fournissent un service. Les français ont cette malheureuse réputation d'une radinerie sans vergogne, et la différence culturelle est ici bien palpable. Ainsi, bien souvent les établissements tels que les restaurants n'incluent pas le service dans l'addition, ce qui conduit à ajouter au moins 15 à 20 % de la somme comme pourboire (et comme salaire pour le serveur. Inutile de rappeler que ce dernier n'est pas payé beaucoup, parfois le pourboire ne constitue parfois que  la seule véritable rémunération qu'il reçoit). Où donne-t-on un pourboire ? A vrai dire à peu près partout, dans chaque bar, restaurant, salon de thé, salon de manucure, chez le coiffeur, au portier de l'hôtel, aux femmes de chambre... C'est une vieille pratique qui a progressivement presque disparu en France, mais qui est toujours d'actualité aux Etats-Unis. Bon nombre de français, après un séjour touristique, se plaignent d'avoir dû payer trop de pourboire, tout le temps et partout. Il faut savoir que c'est une histoire de savoir vivre, et de respect des cultures.Voyager c'est savoir s'adapter à d'autres cultures, accepter changer ses habitudes, et découvrir des modes de vie parfois très différents de ce que l'on connaît. J'ai pourtant connu une désagréable expérience liée à ce fameux pourboire. Expatriée avertie de cette différence culturelle, j'avais toujours pensé que le tip était réservé aux bars et aux restaurants. Que nenni ! En oubliant de payer le pourboire du coiffeur, j'ai compris que je faisais une monumentale erreur. La première, en ne décryptant pas les signaux non verbaux de la coiffeuse qui s'attendait  bien sûr à ce supplément d'argent. La seconde, en donnant un pourboire faible, correspondant à peu près à dix pour cents de la coupe de cheveux, ce qui paraît plus que radin pour les Etats-Unis, surtout quand le service est de bonne qualité. Certains diront que ça peut être inconfortable de se sentir "obligé" de payer lorsque le prix affiché est inférieur. Mais je préfère voir les choses comme une habitude à prendre, le respect d'une autre culture, et une adaptation sociale qui permet de "se faire bien voir", et d'être appréciée en tant qu'expatriée.

lundi 25 avril 2011

Le printemps en Pennsylvanie

Le printemps est très fleuri ici. Lorsque le beau temps daigne pointer le bout de son nez, la météo est très clémente, avec des températures estivales et des journées bien ensoleillées. Si ce beau temps a plus que tardé, il n'en demeure pas moins vrai que le printemps pennsylvanien est une saison courte. L'on a presque la sensation de passer directement de l'hiver à l'été, avec toutes les frustrations que cela engendre (notamment lorsqu'il neige encore en Avril), mais cette agréable sensation que les gelées ne seront plus de mises à partir de maintenant (encore que, sur ce point, je conserve quelques doutes). Sur le campus de Bucknell University et dans les rues, les américaines suivent une mode bien à elles : les bottes de neige aussitôt rangées, les claquettes et autres tongs sont de sortie. Le tout en quelques heures à peine ! Le vendredi, tout le monde en snowboots. Le lundi qui suit, les flip-flops sont bien là, aucun doute ! La notion de "mi-saison" a tout simplement été reléguée au rang de détail insignifiant. J'ai parfois un peu froid en regardant toutes ces filles très légèrement habillées, vêtues de courtes robes aux bras nus et de sandalettes, alors qu'on tolère encore très bien les chaussettes et les chaussures fermées, que la veste aux manches longues constitue un outil indispensable, et que les minijupes ne vont pas sans de petits collants (qui, en Avril, sont encore très utiles). L'adage qui soutient qu'en "Avril, ne te découvre pas d'un fil" est loin d'être vrai ici. Il existe une véritable différence culturelle dans le domaine vestimentaire entre la France et les Etats-Unis, ce que j'ai vite compris en arrivant ici, en étant très vite tentée de passer chacune de mes journées à porter un pantalon de pyjama informe et des horribles baskets pour imiter mes consoeurs. Non pas que les américaines ne savent pas s'habiller de façon élégante, mais souvent les vêtements de tous les jours ressemblent plus à des pyjamas qu'à autre chose... Il ne m'est pas arrivé souvent de croiser des filles portant d'interminables talons, qui ne peuvent pas marcher avec, et qui se déhanchent dangereusement. Ou même, des femmes portant de belles chaussures, tout simplement. Souvent, les vieilles running shoes et les sweatpants constituent l'uniforme le plus courant, quel que soit l'âge des femmes concernées. Mais les américaines sont à l'inverse beaucoup plus coquettes en ce qui concerne la manucure. J'ai l'impression que de ne pas se "faire les ongles" est un peu honteux. Toutes les femmes arborent de grands ongles vernis, avec des couleurs pour le moins tape-à-l'oeil et un mauvais goût certain (mais pas toujours !). Tant pis, frenchy je suis, frenchy je resterai. Je me dois de conserver mes habitudes : allez donc faire une pâte à tarte à la main avec des ongles french manucurés, limés, très longs et vernis, et on en reparle.

mardi 19 avril 2011

Se faire soigner aux Etats-Unis

Le système de santé ici est bien différent de la France. Pas de couverture maladie pour tous, des soins à des prix exorbitants, des docteurs riches à millions, mais une qualité indiscutable. J'ai eu mon premier rendez-vous chez le médecin hier. Je suis particulièrement privilégiée, car mon assurance maladie (qui est l'une des meilleures aux Etats-Unis) ne me fait payer que 25 dollars par visite (une sorte de franchise à ma charge), et le reste est payé au médecin directement par l'assurance (un genre de tiers-payant, mais qui correspond plutôt à un dixième-payant, car le prix d'une consultation avoisine les 250 dollars...). J'ai eu l'impression d'aller à l'hôpital, pour la simple et bonne raison que le médecin est entouré ici d'un bataillon d'employés, de secrétaires médicales, et d'infirmières. Pas moins de 6 personnes se sont occupées de moi, entre la réceptionniste, l'infirmière d'entrée (qui pèse, mesure, prend la tension), l'infirmière qui établit une brève anamnèse et relève la plainte, le médecin, l'infirmière qui fait la prise de sang, et la secrétaire médicale de sortie. A coté de ça, nos bons vieux médecins généralistes qui réceptionnent les appels téléphoniques eux-mêmes semblent souffrir de pauvreté aigüe. Il y a beaucoup de bons côtés à ce système, surtout lorsqu'il s'agit de qualité de soin : je n'ai pas eu cette désagréable impression, comme parfois, que l'on veut que je parte le plus vite possible pour rentabiliser la journée et recevoir plus de patient. Je n'ai pas eu ce goût amer de soins à la va-vite, où le médecin nous reçoit à peine dix minutes. J'ai fait une prise de sang sur place, sans avoir besoin de me déplacer ensuite dans un laboratoire. J'ai eu l'impression d'un système efficace, rapide, rodé, et bien entendu, excessivement cher. Lorsqu'on a une assurance de santé comme moi, la chance nous a sourit et l'on peut se permettre de se faire soigner, d'aller chez le médecin pour un rhume, d'utiliser le système sans se soucier des dépenses. Je crois même que les soins dans les cas graves, tels que les hospitalisations, sont complètement pris en charge et que je ne dois même pas débourser un dollar. La grande question que cela soulève, c'est qui bénéficie d'une qualité de soin pareille aux États-Unis ? Malheureusement pas grand monde, en pourcentage de la population. Seuls les quelques privilégiés (ce qui exclue les classes moyennes) et les personnes bénéficiant de soins payés par le gouvernement (personnes handicapées, enfants ou personnes à très faible revenus qui sont couverts par Medicaid, certaines personnes âgées qui sont couvertes par Medicare) peuvent dans la réalité profiter de ce système, mais beaucoup en sont exclus. J'ai une amie ici, qui, malgré une situation financière correcte, ne peut pas se payer d'assurance santé pour elle et ses trois enfants. Comment fait-elle ? Elle espère que rien de grave ne se produise, et elle paye quelques consultations de médecin à plein tarif. Car il faut bien se rendre compte d'une chose : les prix des assurances santé sont souvent supérieurs au salaire mensuel des familles, et il n'est pas possible de débourser plusieurs milliers de dollars par mois pour être couvert. Du reste, même si je suis très chanceuse de bénéficier d'une excellente couverture maladie (grâce au travail de Logan à l'Université), il n'en demeure pas moins vrai que je suis sceptique sur le bien-fondé de ce système qui exclue les plus pauvres. Comment-est-il possible qu'un pays si riche ait des disparités de revenus si importantes ? Notre bonne vieille caisse primaire d'assurance maladie a de nombreux défauts, loin s'en faut, mais j'ai quand même l'opinion d'une plus grande égalité de soin en France. Il faut que je me fasse une raison : j'ai déménagé dans un pays riche, ce qui ne veut pas dire que tout le monde en profite...

jeudi 14 avril 2011

Embauchée !!!

Le marché du travail ici est particulièrement touché par la crise. Les Etats-Unis semblent avoir encore plus souffert de la récession des dernières années que la France, et de nombreux jobs "d'appoints" pour pour les étudiants sont occupés par des travailleurs de longue durée qui cumulent deux ou trois petits jobs mal payés. Dans ce contexte, et dans l'attente de pouvoir obtenir ma licence professionnelle d'orthophonie, je suis pour le moins sur-qualifiée pour les emplois auxquels je postule. Qui n'a jamais rêvé de trouvé un boulot niveau bac, payé moins que le smic en France, sans bénéficier d'une quelconque assurance maladie, retraite ou congé payé ? Bienvenue aux Etats-Unis, pays où les bénéfices sociaux sont presque inexistants ! Bac+7 ou pas, mon salaire sera le même, soit 8 dollars de l'heure (environ 5,92 euros...) et je vais bosser 40 heures par semaine pour environ 900 euros par mois. Il est loin le temps de la douce orthophonie française, qui non sans créer une vraie richesse, permettait de vivre de façon autonome et indépendante ! Logan a un bon salaire, et je bénéficie d'une excellente assurance maladie grâce à l'université. Mais si tel n'était pas le cas, je ne vois pas comment on se débrouillerait pour vivre avec des salaires aussi bas. 
Quid du job en question ? Il s'agit d'un poste d'assistante dans une crèche/école maternelle (ici, pas de petite ni de moyenne section, il faut payer pour scolariser son enfant ou le faire garder avant qu'il n'entre au kindergarten, puis au CP). L'équipe a l'air sympathique, dans une toute petite structure (12 enfants de 1 an et demi à 5 ans). Malgré toutes mes récriminations citées plus haut, je suis enchantée d'avoir obtenu ce boulot. Après l'envoi de dizaines de CV, un désespoir certain et une certaine tendance à l'ennui, c'est un gage de réussite et c'est un facteur de re-motivation. Du reste, ce sera une très bonne expérience en langue anglaise, avec une création de lien social, une perte de mon statut de desperate housewife, et surtout un début de reconnaissance de mes compétences. Je me suis lancée dans l'apprentissage de la langue des signes pour bébé (qui fait fureur ici, et qui est très simple à utiliser) car ma supérieure essaie de l'utiliser assez souvent. Bien sûr, je vais également mettre en place des ateliers de chants/comptines en langue française, car ça aussi peut avoir son petit succès (être français ici est supposé être "classe" ou même "glamour", et c'est plutôt censer dégager une bonne impression).
Je commence d'ici une semaine, le temps de me procurer tous les papiers nécessaires (il me faut notamment un rapport du FBI appelé FBI Clearance qui précise que je n'ai jamais été impliquée dans des viols d'enfants ou des trucs affreux dans ce genre). L'excitation grandit, et je crois que je n'aurai plus tellement de temps libre pour moi. Qu'à cela ne tienne, je vais travailler, je vais m'occuper, je vais vraiment vivre quoi.

vendredi 8 avril 2011

Social Security Number

J'ai enfin reçu mon numéro de sécurité sociale. J'aurais dû le recevoir sous trois semaines après mon arrivée sur le sol américain, mais le service a visiblement eu un bug quelque part. Je suis donc allée, il y a deux semaines, au bureau de Social Security le plus proche pour en demander un. Il m'a suffit de montrer mon passeport et ma carte verte, et la demande a été enregistrée.Ces quelques chiffres ne sont pas du tout l'équivalent de notre numéro français. Ici, pas besoin de ce numéro pour se faire rembourser les soins médicaux, seule une carte d'assurance est nécessaire. A quoi cela sert-il donc ? C'est une sorte d'identifiant national, nécessaire pour obtenir son permis de conduire, qui permet d'identifier chacun, de vérifier les cotisations à payer (impôts notamment), les points de retraite...
Je suis contente de l'avoir enfin. Avec ça, je peux remplir les documents administratifs d'une éventuelle embauche, demander mon casier judiciaire au FBI... C'est aussi un numéro que je dois absolument garder secret, et ne communiquer à personne hormis les autorités officielles. Car avec ça, il est facile de souscrire à un crédit à la consommation, et d'ouvrir un compte bancaire. Il ne faut donc jamais le donner à quiconque, sous peine de risquer une usurpation d'identité.
Il semble que seules les personnes avec certains types de titres de séjours soient habilités à avoir un Social Security Number. Les étudiants étrangers, par exemple, n'en n'ont pas.
C'est encore un papier américain de plus dans ma main. Prochaine étape : permis de conduire, et carte de crédit. Il me tarde de voir ça.

jeudi 7 avril 2011

Gasland : une violente prise de conscience

Gasland, Josh Fox (2010)
Hier soir avait lieu à l'Université la projection du documentaire américain Gasland (sorti en 2010). Ecrit par Josh Fox, il traite de l'impact environnemental et sanitaire de la méthode d'extraction du gaz naturel (gaz de schiste) par fracturation hydraulique. Ce film m'a bouleversé, j'ai peur en pensant que des projets sont en cours pour proposer la mise en place d'une telle méthode dans notre beau Jura.
Cette méthode d'extraction de gaz fonctionne par injection d'un fluide à très haute pression sous la roche, de manière à ce qu'elle se fissure et qu'elle libère ensuite le gaz qui remonte à la surface. Le fluide injecté est un mélange de près de 300 produits chimiques, dont la liste est tenue secrète par l'industrie qui exploite le site. Ces produits, dont bon nombre sont extrêmement nuisibles pour la santé (surfactant, ethers de glycol, dioxines...) ont déjà causé de nombreux effets sur la santé des riverains des zones où l'on utilise cette méthode de fracking aux Etats-Unis.
Mais revenons aux débuts de cette histoire : le documentaire relate le fait qu'avant 2005, la loi protégeait les ressources en eau potable de toute invasion de l'industrie pétro-chimique. Mais pour des intérêts financiers évidents, une petite clause a été ajoutée, excluant la protection de l'eau propre et autorisant l'exploitation de sites pétroliers et gaziers. De fait, une très grande partie du territoire américain est concerné, et notamment la Pennsylvanie qui constitue une part majeure du fracking sur le territoire américain. Pas loin de chez nous (quelques miles à vol d'oiseau), à proximité de Harrisburg, et dans toute la Pennsylvanie centrale, ce gaz est exploité par fracturation hydraulique.
Quelles en sont les conséquences ? Une pollution des cours d'eau, des ressources en eau potable (près de 15 millions de personnes sont concernées sur toute la côte est, car l'eau potable provient du Nord Ouest, en Pennsylvanie notamment mais également dans d'autres états. Si rien n'est fait, New York, Philadelphie et d'autres villes pourraient un jour voir leur eau du robinet devenir totalement impropre à la consommation).
Que contient cette eau ? Des résidus de gaz naturel (inflammables) et des produits chimiques utilisées dans le processus de fracking. Inutile de dire que cette eau a de nombreuses conséquences sur la santé, notamment des troubles neurologiques majeurs et des processus irréversibles de destruction cellulaire. Dans certains états où le documentaire est filmé, plus personne ne peut utiliser l'eau courante, car l'eau...est inflammable avec un simple briquet. De plus, les animaux sauvages aux alentours meurent (plus un oiseau, un poisson, un lièvre...) et les animaux domestiques sont atteints de sévères troubles de santé (perte de poils sur les chats, chiens, chevaux...).
Il faut regarder ce documentaire, et qu'il nous parvienne jusqu'en France. C'est une véritable bataille qui doit s'engager, pour combattre cette folie humaine qui détruit notre planète. Malheureusement cela soulève aussi des intérêts économiques énormes...et concerne des milliards de milliards de dollars.
Où voir ce documentaire ? Sur la toile (il est disponible sur dailymotion), ou en Dvd.




mardi 29 mars 2011

Une nouvelle maison

Nous avons emménagé dans une nouvelle maison ce weekend. Tout est grand, beau, fonctionnel, et très calme. Des visiteurs à l'improviste ? Pas de problème, il y a de la place tant qu'on en veut. J'espère que ça va "motiver" certains à venir de loin, car entre le jardin, la piscine et le jacuzzi, la belle saison s'annonce formidable. Qui aurait cru que je pourrais habiter dans un si bel endroit ? C'est le coin parfait pour se promener, avec quelques voisins charmants et des petits sentiers pittoresques. Pour l'instant, nous n'avons qu'une seule voiture, ce qui nous oblige à un peu d'organisation. La maison est située un peu à l'écart du centre-ville, dans une banlieue vallonnée. C'est trop loin pour que Logan aille à pied à la fac, mais peut-être que le vélo, aux beaux jours, sera utile. Maintenant, le printemps se fait attendre avec impatience (mais...il va encore neiger demain).

vendredi 25 mars 2011

La fameuse carte verte ou "green card"

Green Card / Permanent Resident Card
La green card, plus connue sous le nom de permenent resident card, est arrivée hier !!! J'ai envie de dire "tout ça pour ça", un petit bout de plastique insignifiant, de la taille d'une carte de téléphone... Mais quand même, elle en jette ! Je ne m'attendais pas du tout à la recevoir si vite, d'autant que je n'ai pas encore reçu de numéro de sécurité sociale. C'est une chance, nous commençons à déménager aujourd'hui et notre adresse risquait d'être modifiée demain, et le courrier d'être perdu... C'est arrivé sous un pli discret, rien ne mentionnant son contenu mais Logan a compris bien avant moi ce qu'il contenait. Qu'est ce que ça m'apporte concrètement ? Pas grand chose en plus de mon visa d'immigration sur mon passeport, qui, une fois tamponné à mon arrivée en Février, me permet de travailler et de résider aux Etats-Unis pendant un an. Cette carte a une date de validité de deux ans, qui correspond à l'exécution du "conditionnal status" selon lequel un couple marié depuis moins de deux ans ne peut pas prétendre à une green card classique, il lui faut prouver à l'issue des deux ans passés sur le territoire qu'il constitue toujours un couple marié, vivant sous le même toit. N'empêche, cette fois-ci toutes ces démarches de titan que nous avons effectuées ont fini par payer. On a officiellement LE DROIT D'ETRE ENSEMBLE. Et ça, c'est un immense progrès.

mercredi 16 mars 2011

Une grande spécialité américaine : le Cheesecake

Mango/Key Lime/Coconut Crust Cheescake
Qui n'a jamais entendu parler du fameux cheese-cake américain ? D'origine New Yorkaise, ce délicieux dessert n'est pas fait (bien évidemment) à base de fromage au sens français du terme (certains feront la moue en imaginant que l'on utilise du reblochon, du camembert ou du morbier pour faire un met sucré) mais il est fait à base d'une préparation appelée cream cheese, qui correspond à peu près à un fromage frais type "carré frais", mais très gras, de consistance similaire au beurre et que l'on étale sur les bagels au petit déjeuner. Rien à voir avec notre bon beurre breton aux cristaux de sel, mais le cream cheese est quand même mangeable (ou pas, ça dépend des goûts). N'empêche, lorsque ce fromage frais constitue l'ingrédient principal d'un dessert aussi délicieux, on ne peut que vanter les mérites de cette pâtisserie qui est généralement déclinée à l'infini (chocolat, beurre de cacahuètes, fruits variés, vanille, citrouille...). Rien de tel qu'une petite visite dans une pâtisserie traditionnelle à New York, ou à la Cheesecake Factory, pour contempler (et déguster) le sacro-sain dessert. Comment donc qu'on fait un cheesecake ? C'est très simple, on prépare une croûte biscuitée sur laquelle repose une préparation de sucre, jaune d'oeuf et cream cheese. Il existe de nombreuses recettes, et j'ai sélectionnée la plus simple que j'ai trouvée :


Véritable Cheese-Cake New Yorkais
Préparation : 30 min
Cuisson : 50-55 min
Repos au réfrigérateur : une nuit
Cream Cheese
Croûte : 
-250 g de biscuits (petits bruns, speculoos, voire Oreo)
-125 g de beurre fondu
Garniture :
-500 g de Saint-Moret ou de Cream Cheese
-200 g de sucre blanc ou de cassonnade
-2 cuillères à soupe de farine ou de Maïzena
-5 Jaunes d'oeufs
-50 ml de crème fraîche entière
- un parfum au choix (vanille, coulis de fruits, zeste de citron ...)
Préparation :
1) Préchauffez le four à 180°C (375°F). Tapissez de papier sulfurisé un moule à manqué à bords hauts, 23 cm de diamètre. Idéalement, le fond du moule doit être amovible, sinon, bien laisser dépasser le papier pour démouler le gâteau en tirant dessus.
2) Mélangez les biscuits mixés et le beurre fondu. Tapissez le fond du moule de ce mélange en tassant bien avec le dos d'une cuillère. Mettre au réfrigérateur pendant une demie heure.
3) Faire blanchir les jaunes d'oeufs et le sucre, ajoutez la farine et le parfum, puis ajoutez le Saint Moret et la crème fraîche jusqu'à ce que la pâte soit lisse. 
4) Versez sur la croûte et enfournez 50-55 mn jusqu'à ce que ce soit ferme au toucher. Laissez refroidir, démoulez et servir bien frais. Dans l'idéal il vaut mieux le faire la veille et le réfrigérer une nuit.
NB : on peut faire une variant en faisant fondre dans la crème fraîche un paquet de carambars (chceesecake au carambars).

Il est parfois possible de trouver du fromage Philadelphia en France, notamment dans les grandes villes. S'il faut choisir entre Saint-Moret et Cream Cheese, je conseillerais bien évidemment Cream Cheese. Mais il existe des Cheesecakes que l'on peut faire avec (en Italie) de la ricotta, et ailleurs avec du fromage blanc. type faisselle. C'est une histoire de goût (et aussi de calories...le cream cheese a la consistance du beurre !). Il ne reste plus qu'à savourer, et à consommer avec modération car les portions américaines ne sont pas ridicules, loin de là. Une part de Cheesecake : c'est plus qu'un vrai repas. Personnellement je n'en suis pas arrivée à bout.