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vendredi 28 juin 2019

45ème parallèle


Notre séjour dans le Michigan se termine demain. Nous aurons passé trois semaines, pile à mi-chemin entre le pôle Nord et l'équateur, avec des températures fraiches et relativement agréables. Le 45ème parallèle passe juste au niveau de la ville de Suttons Bay, où nous sommes allés chaque semaine à vélo. Trente miles aller-retour, sur une piste cyclable aménagée pour tous véhicules non motorisés, dans un décor de champs, de forêts, et d'immenses cultures de cerisiers. Les cerises sont encore loin d'atteindre leur maturité cette année, l'hiver s'étant attardé dans les parages jusqu'au mois de Mai. La ville de Traverse City est sunommée cherry capital, mais il faudra attendre encore quelques semaines pour pouvoir en déguster les fruits. J'adore cette région, qui jouxte le Canada, où les activités d'été ne manquent pas. L'hiver y est cependant long, froid, et neigeux, et je ne m'étonne guère que mes beaux-parents s'en échappent autant que possible. Cet automne, ils viendront nous rendre visite à Lyon, et y resteront jusqu'à Thanksgiving. Ces dernières semaines sont passées à une vitesse folle. Nous avons fait aussi deux petits sauts de puce à Grand Rapids, deuxième ville de l'état, qui compte de nombreux musées que nous avons visités. Grandpa s'est exercé à ses talents de musicien, proposant un concert hebdomadaire dans un bar local, et nous avons pu aller l'applaudir. Demain, nous reprenons l'avion pour Miami, où il va falloir préparer notre mini-déménagement et faire nos valises. Deux belles semaines nous séparent désormais du retour en France, et j'ai particulièrement hâte de retrouver mon cher Jura...


mercredi 19 juin 2019

Elever un enfant plurilingue (épisode 2)


L'an dernier, j'avais publié un petit article sur le plurilinguisme auquel Amaury est quotidiennement exposé (à retrouver ici). Depuis, les choses n'ont pas cessé d'évoluer et l'équilibre entre les langues s'est régulièrement modifié. L'été passé, en revenant de France, le français était devenu -de loin- la langue dominante, dans laquelle mon petit loulou était le plus à l'aise pour communiquer. Puis le séjour chez mes beaux-parents avait boosté un peu son anglais, l'espagnol étant clairement à la traine. Fast-forward à la rentrée : l'environnement de la crèche/école avait totalement favorisé l'espagnol, et dans une moindre mesure l'anglais, qui était alors largement privilégié pour communiquer. Depuis son changement de classe (l'équivalent de la moyenne section), l'anglais a tout balayé sur son passage. L'espagnol a été relégué au rang de langue comprise mais non parlée, le français a continué sa progression lente mais certaine, et la langue de Shakespeare a connu d'immenses progrès. La complexité de ses phrases est bien plus avancée en anglais qu'elle ne l'est en français, même si l'on peut observer la généralisation des acquis des grammaticaux de l'anglais vers les autres langues. Cela fait par exemple environ six mois qu'Amaury adore poser la question du pourquoi, les discussions étant ponctuées d'éternels et répétitifs why, qui s'enchainent et se ressemblent à tous moments de la journée. Le mot "pourquoi" ne vient pourtant d'émerger en français que récemment, et l'on travaille actuellement sur le "parce que". Les langues sont vivantes, et en perpétuelle évolution. S'il est tout-à-fait probable que l'espagnol ne disparaisse complètement faute d'un environnement où cette langue est dominante, l'anglais et le français restent de leur côté tantôt dominants tantôt minoritaires, et ce en fonction du contexte linguistique du moment. Il est absolument fantastique que de voir son enfant passer d'une langue à l'autre sans aucune difficulté apparente, et d'en changer sans jamais se tromper en fonction de l'interlocuteur. J'ai hâte qu'il soit scolarisé en France et que son français s'aligne sur son anglais. Et ce jusqu'à une nouvelle inversion de la situation, encore et encore, jusqu'à sa majorité et en fonction de l'environnement linguistique...

mercredi 5 juin 2019

Une nouvelle année à l'école


Toutes les (bonnes) choses ont une fin. J'ai terminé mon année à l'école, achevé les montagnes de paperasse due et cessé mes séances de rééducation. L'été est arrivé, et j'ai dit au revoir à mes petits patients, à mes collègues, et à l'école qui m'a accueillie cette année. Le sentiment était clairement bittersweet, mais je suis soulagée que cette page se tourne. Mon futur professionnel est pour l'instant opaque, imprécis, et pour le moins teinté d'incertitude, mais j'ai d'ores et déjà quelques pistes à explorer. J'en saurai sans doute plus prochainement, et je croise les doigts pour que mes projets se concrétisent. Je rêve secrètement de pouvoir revenir à mes premières amours d'orthophoniste, et de re-travailler avec des adultes. En neurologie et/ou gériatrie, par exemple. L'avenir le dira, et d'ici là je peux profiter d'un été bien mérité. Aujourd'hui, Amaury avait sa "remise de diplôme" pour clôturer sa première année de preschool. Un petit événement dont il n'était pas peu fier. Et la pizza party qui était prévu dans la foulée n'a rien ôté au charme de cette célébration. Je vais rapidement devoir commencer à préparer les valises, car dans trois jours, nous nous envolerons pour Traverse City. Les températures y sont encore douces et fraîches. Point de canicule au nord du Michigan, mais des cerisiers chargés de fruits, des ballades en vélo à l'appel et de bons moments en famille nous attendent. Alors à très bientôt, depuis la lower peninsula !

dimanche 2 juin 2019

Venitian Pool


Avec la chaleur actuelle de l'été, bien installée depuis quelques temps, il n'est pas si évident de faire des activités d'extérieures baignées d'un air non-suffocant. Nous avons donc pris la direction hier matin de la piscine vénitienne, magnifique zone de baignade en plein coeur du quartier de Coral Gables. Les enfants de moins de trois ans n'y sont pas admis (et il est impossible de négocier, au risque de s'y casser les dents), ce qui explique que nous n'y soyons jamais allés auparavant. L'eau y est fraiche, et l'infrastructure agréable. Plusieurs zones de bassins sont accessibles, de 2 à 7 pieds de profondeur. Deux cascades en jouxtent les bords, et l'attraction vaut vraiment le détour. Amaury était initialement terrorisé à l'idée de se baigner, lui qui pourtant a été habitué très tôt aux joies de la plage et de la piscine. Il lui a fallu une bonne demi-heure dans mes bras, en hurlant à plein poumons et en protestant à cor et à cri, pour se détendre et comprendre qu'il avait pied. Une heure plus tard, c'était une tout autre histoire. Il a fallu user de ruse et de persuasion pour le faire sortir du bassin. Il était fier de ne plus avoir peur de l'eau, et y aurait bien passé la journée entière. Nous y reviendrons sans doute bientôt, histoire d'atténuer les vapeurs moites de l'été à Miami et de se rafraichir autant que possible. En attendant, la dernière semaine à l'école est officiellement lancée ! Inutile de préciser que je compte les heures, les minutes et les secondes qui me séparent d'un été de vacances bien méritées...