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lundi 15 mars 2021

Working mom 2.0

J'avais déjà publié un petit billet sur le sujet il y a de ça plusieurs années (à relire ici). Ce congé maternité-ci s'est étiré un peu plus longtemps que prévu, mais il est finalement arrivé au bout de ce que notre porte-monnaie pouvait supporter. Je suis donc retournée travailler il y a quelques semaines, à temps partiel d'abord, avec la perspective de (peut-être) compléter mes heures pour atteindre un temps complet à l'avenir. La pandémie mondiale a durement impacté les écoles de Miami, et le district a gelé toutes les nouvelles embauches au cours de cette année scolaire. J'ai donc pris la décision de revenir travailler à l'hôpital, avec des patients adultes dont bon nombre sont des survivants du Covid. Qui dit problèmes respiratoires, dit intubation, coma, gastrostomie, trachéotomie et donc... orthophonie. Mon quotidien en scrubs est ponctué de rendez-vous avec des patients plus ou moins jeunes (oui, même des patients jeunes et en bonne santé peuvent se retrouver en soins intensifs à cause du covid, n'en déplaise aux inconscients qui pensent que seules les personnes âgées sont à risque), pour bilans de la déglutition, de la voix (l'intubation fait des dégâts), et quelques évaluations de langage et de cognition. Pour l'instant, je couvre deux hôpitaux d'un même groupe, l'un de façon régulière et l'autre de façon beaucoup plus occasionnelle. Retourner travailler a été difficile et salutaire en même temps. Si je ne me suis jamais vue comme mère au foyer, j'ai apprécié les mois à la maison, malgré les journées et les nuits chargées qu'imposent un nouveau-né. Et puis récemment, j'ai eu des fourmis dans les jambes. L'envie de reprendre une activité professionnelle s'est faite plus pressante, et j'ai commencé à chercher activement un emploi. J'ai eu le luxe de refuser plusieurs propositions d'embauche, soit mal payées, soit compliquées en termes de planning, mais j'ai eu raison. J'ai envie de voir mes enfants grandir, et la perspective de travailler tous les weekends était exclue. Joséphine s'est bien adaptée à la crèche, et Amaury apprécie que je puisse venir le chercher à l'école le soir. Ne reste plus qu'à espérer que cette saleté de pandémie mondiale s'améliore, pour que l'on puisse planifier notre été, et ce même si un retour en France pour des vacances semble de plus en plus compromis...