Il neige, ça fond, il neige encore, ça tient, il reneige plus tard, et bis repetita jusqu'à en avoir marre de chaque flocon. Vivre en Pennsylvanie centrale vers la fin de l'hiver a le don de créer une lassitude quand on pense au climat. Depuis quinze jours, je rêve d'arbres en fleurs, d'herbe verte, et de températures agréables. Ce matin, la neige tombée hier avait gelé et les routes étaient relativement dangereuses. Et pourtant, j'ai réussi à me rendre au travail en conduisant à vingt kilomètres/heure derrière une énorme déneigeuse. Je dois avouer que j'ai acquis pas mal d'expérience de conduite dans la neige, le verglas, la pluie intense, la grêle et la glace au cours de ces derniers mois. Il me tarde maintenant de retrouver un peu de douceur printanière, et de retrouver des températures au-dessus de zéro. Et je sais que le printemps sera de courte durée. Ma première année à Lewisburg, nous sommes passés de la doudoune pour températures polaires aux sandalettes en l'espace d'une semaine ou deux, c'est dire si le printemps est presque inexistant par ici. Alors tandis que je prends mon mal en patience en attendant que le temps s'améliore, je savoure les derniers reliquats de l'hiver en pensant que je vais peut-être regretter cette fraicheur persistante lorsque l'été pointera le bout de son nez.