Il me faudrait des pages et des pages de blog pour relater les frasques et les horreurs de la présidence Trump, et la tâche serait presque impossible tant il y a à raconter. Les dernières actions de notre puppet president sont si condamnables qu'il m'est impossible de ne pas les partager. L'adage dit bien "qui ne dit mot consent". Alors rester de marbre, silencieux, sans condamnation officielle, devant des décisions inhumaines, reviendrait tout simplement à les approuver. Il existe de nombreux migrants, réfugiés politiques, réfugiés économiques, qui se présentent régulièrement à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis pour demander l'asile politique. Nombreux sont ceux qui franchissent aussi cette frontière illégalement. En réponse à cette situation, l'administration Trump a décidé, en désaccord avec les lois internationales, de séparer les enfants de leurs parents. Les enfants (parfois très jeunes) sont conduits tous seuls dans des centres de rétention, où ils n'ont presque pas ou pas de contact téléphonique avec leur famille. Là-bas, ils s'entassent sur des matelas à même le sol, derrière des grillages, recouverts pour la nuit de couvertures de survie en métal. Pas de loisir, pas de liberté, et une cruelle absence, celle des parents. Les membres des équipes en charge de ces enfants ne parlent pas leur langue, et ils n'ont aucune formation pour s'en occuper. Pourquoi une telle décision ? Il n'y a pas de réponse et de justification qui puisse être avancée. Ce traitement inhumain va à l'encontre de la constitution américaine, où le huitième amendement s'insurge contre les punitions cruelles. Cette photo, que j'ai choisie pour illustrer mon propos, est celle d'une petite fille de deux ans, originaire du Honduras, sur le point d'être séparée de sa mère. Combien sont-ils ? Plus de deux mille actuellement selon les récentes investigations des médias américains. Ils seraient plusieurs milliers en tout, depuis l'entrée en vigueur des nouvelles directives concernant l'immigration. Je ne peux m'empêcher de penser à la barbarie nazie, qui, à l'époque, conduisait à séparer les enfants de leurs parents à l'arrivée dans les camps d'extermination. Alors où est la limite entre un contrôle strict des migrations, voulue par l'administration américaine, et l'assurance du respect de la dignité humaine ? Comment l'un des pays les plus riches au monde peut-il traiter des enfants (et leurs parents) comme des animaux, et les mettre en cage ? Les médias français commencent seulement à s'emparer du sujet ; mais ces ignominies ont levé depuis plusieurs semaines un tollé sur le sol américain, depuis le 6 Avril 2018, date d'entrée en vigueur des nouvelles directives. Trump est montré du doigt, à juste titre, et tente maintenant de sauver la face aux yeux du reste du monde. Mais pourtant, personne n'est dupe, et ses infâmes décisions doivent être connues du grand public...
Chroniques franco-américaines d'une petite frenchy au pays de l'oncle Sam
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mardi 19 juin 2018
dimanche 17 juin 2018
Home, sweet home
Nous sommes bien arrivés en France, après un long voyage qui s'est très bien passé, Amaury ayant décidé de dormir pendant tout le vol de nuit, et d'être plutôt calme en voiture au retour de Roissy. Le décalage horaire est passé comme une lettre à la poste (une fois n'est pas coutume !) et nous avons déjà bien profité du Jura. Le jardin, le potager, les engins agricoles et les balades au grand air profitent tout particulièrement à un toddler plein d'énergie. D'ici quelques jours, je vais partir à Paris retrouver mon homme qui m'y a précédée, et qui y travaille d'arrache-pied, histoire de passer quelques jours en amoureux et de voir nos amis et la famille qui y résident. Amaury va rester à Montmorot, à la campagne, avec ses grands-parents, et je le retrouverai la semaine suivante. Je n'ai encore jamais passé plus de trois jours sans lui, et j'avoue que je risque d'être un peu crazy-mommy sans mon petit loulou ! D'ici-là, nous avons quelques jours pour continuer à tester toutes les pâtisseries du coin. Je dois dire que ma sweet tooth me fait profiter de la gastronomie française un maximum...
lundi 4 juin 2018
Une nouvelle année s'achève
Il est désormais presque temps de refermer cette page scolaire pour l’été. D’ici deux jours, je vais vider mon bureau de mon matériel (encombrant) et de mes affaires, qui seront stockés à la maison jusqu’au mois d’Août. 71 petits patients, de trois ans à la fin du collège, se sont succédés chaque semaine en rééducation. De petits anges, de petits démons, avec ou sans trouble du comportement, trouble de l’attention, retard de parole, retard de langage, troubles des apprentissages, trouble du spectre autistique, retard cognitif et/ou bilinguisme. Un planning chargé, minuté, chronométré et sans réelle pause déjeuner (luxe ô combien français). La vie d’une orthophoniste dans une école américaine est faite d’avantages et de nombreux compromis. Un emploi du temps overbooked mais condensé sur neuf mois, avec l’été off en récompense –bien méritée-. Peu de séances individuelles, mais des groupes d’enfants, jusqu’à quatre élèves rassemblés par âge ou besoins spécifiques. Des progrès (parfois à tour de bras), des groupes plus ou moins remuants, une tonne de paperasse et une machine bien rodée, voilà ce que je retiens de cette dernière année. J’ai vu des enfants non-verbaux devenir de vraies pipelettes. J’ai vu des enfants s’extasier et sourire lorsqu’ils commencent à progresser. J’ai aussi vu quelques parents douteux, auxquels chaque orthophoniste est malheureusement confronté dans sa carrière (mais cela vaudrait d’écrire un article de blog tout entier !). Je regarde aujourd’hui avec regret mes grands ados autistes de haut niveau partir au lycée, où ils seront suivis par une collègue qui n’est pas moi, même si au fond, je l’ai vraiment attendu impatiemment, cet été. Deux tout petits jours nous séparent du départ. Alors, vraiment, je peux avouer que je n’ai jamais été si impatiente…
vendredi 1 juin 2018
Premier jour de la saison des ouragans
La saison des ouragans (source : CNN) |
Au cours des six derniers mois, je m’étais bien gardée d’y penser, mais la période de répit est terminée. Aujourd’hui, tout recommence. Le premier Juin marque officiellement le début de la saison des ouragans. Les prévisions annuelles ne sont ni réjouissantes, ni alarmantes. Dix à seize cyclones sont attendus dans l’Atlantique cette année, dont un à quatre pouvant potentiellement se transformer en ouragan majeur, avec des vents de catégorie 3 et au-delà (vents d’au moins 178 kilomètres par heure et plus). La NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) prévoit néanmoins un risque de 75% que la survenue de ces ouragans soit de fréquence habituelle ou plus fréquente que d’habitude. En 2017, la saison avait été très chargée, avec un total de 16 cyclones (dont 6 de magnitude très importante, classifiés comme ouragans). Trois d’entre eux avaient touché le sol américain, Harvey, Irma et Maria, avec de sérieux dommages au Texas, à Puerto Rico et dans les îles Keys. Pour l’instant, avec une saison tout juste débutante, le risque est faible. Fin Août-début Septembre, ce risque sera grandement majoré. Alors que pouvons-nous faire ? Avec un puppet-president qui ne croit pas au réchauffement climatique, les pronostics ne sont pas encourageants. Les spécialistes prévoient des ouragans plus lents, donc potentiellement porteurs de plus de pluie, avec des vents de plus en plus violents au cours des prochaines décennies. A notre échelle, il est difficile de s’y préparer. Nous avons notre « boîte de survie » (encore que nous ne l’ayons encore pas remplie cette année), notre radio, nos bougies et notre espoir que rien ne se produise. Et seul l’avenir nous dira ce que le crû 2018 nous réserve…
Aucun cyclone prévu dans l'Atlantic prochainement |
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