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jeudi 29 août 2013

Si on survit à la première semaine...

Le campus !

...le reste sera du gâteau. Du bon gros gâteau plutôt indigeste mais tellement appétissant qu'on en reprendrais bien une tranche. Je viens de terminer ma première semaine de Grad School et j'en suis enchantée. L'ambiance est à la fois très studieuse et très chaleureuse. Les professeurs sont beaucoup plus accessibles qu'en France et le dialogue est particulièrement facile avec eux. Trois cours ce semestre: Trouble d'articulation et trouble phonologique, Trouble de language de 0 à 6 ans, et Communication Alternative et Augmentative. Rien de très nouveau, mais ça me fait plutôt du bien de réviser tout ce qui concerne le langage des enfants, j'ai l'impression d'avoir partiellement oublié beaucoup de choses. Je me dirige de plus en plus vers un parcours "recherche", et je peux -si le coeur m'en dit- commencer un nouveau mémoire et éviter de prendre deux des cours proposés lors des prochains semestre. Pour l'instant pas d'heures de stage (même si je viens déjà d'obtenir mon badge de Graduate Student Clinician pour accéder 24h/24 et 7 jours/7 à la clinique de la fac). Je dois aussi réaliser 25 heures d'observation du travail d'un orthophoniste, qui est normalement une formalité d'accès au programme de master mais que je dois réaliser un jour ou l'autre pour être certifiée aux Etats-Unis. Autant commencer tout de suite, car les semestres prochains seront un peu plus chargés : quatre cours au lieu de trois, les stages cliniques et la recherche batteront alors leur plein. Le mot d'ambiance général en cours est participation. Chaque étudiant se doit d'intervenir et de faire partager ses expériences cliniques. Impossible de rester dans son coin la bouche fermée, les questions sont toujours les bienvenues et les professeurs sont beaucoup moins distants qu'en France. J'ai même trouvé une fille de ma classe qui passe par Lewisburg pour aller à la fac, nous allons co-voiturer autant que possible ! Et c'est une bonne motivation pour me forcer à rester à la bibliothèque un peu plus tard et ainsi me mettre sérieusement au boulot. Car dès la première semaine, les exposés à rendre, les présentations orales à préparer et les devoirs à faire ne manquent pas. Il est bien loin le temps de l'Université française où j'ai eu l'habitude de procrastiner mes obligations au lendemain...

Bloomsburg University, Centennial Hall
Bloomsburg University, vue sur le Quad

vendredi 16 août 2013

Last days of summer

La Susquehanna River depuis le Shikellamy State Park

Les prémices de l'automne commencent à se faire sentir. Déjà, les nuits sont plus fraîches et les journées moins chaudes. La saison qui connait normalement de nombreux moustiques (ces sales petites bêtes qui  nous vampirisent jusqu'à la moelle, sitôt sortis dehors au crépuscule) a été plutôt inhabituelle ici. Et en bien. La "fraîcheur" ambiante me rappelle les mois d'Août dans le Jura, qui ne sont jamais torrides, souvent frais le soir, et qui connaissent parfois quelques orages de fin de journée. Ici certains feuillages, déjà, se parent de couleur chatoyantes et l'on sent que l'été s'étiole un peu plus chaque jour. Les beaux jours ne sont pas pour autant à mettre au rebut, loin de là. La Pennsylvanie se prépare à son traditionnel été indien, avec de possibles belles températures jusqu'au mois d'Octobre. Les activités et occupations ne manquent pas. J'ai récemment rejoint un groupe de francophiles francophones qui se réunit une fois par mois, histoire de pratiquer un peu la langue de Molière et d'élargir mes horizons sociaux. J'ai aussi "enseigné" mon premier cours de cuisine, plutôt informel, avec des amis qui ont apparemment été ravis de découvrir quelques recettes de mon cru. J'ai reçu mes livres de cours, mon autocollant d'accès au parking, et ma convocation à la journée d'orientation pour les nouveaux grad students. Encore une bonne semaine, et les cours commenceront. Je plongerai déjà dès lundi les pieds dans les affres de l'administration universitaire, avec une après-midi de familiarisation avec les règles et les obligations de ma position d'assistante. L'assistantship reste encore un mystère obscur pour moi, et j'attends, mi-impatiente et mi-anxieuse, de savoir à quelle sauce je vais être mangée.

vendredi 2 août 2013

Les années fac...bis repetita placent

Et voilà, c'est plus qu'officiel, je reprends mes études dans quelques semaines. Deux ans de master d'orthophonie à venir à l'université de Bloomsburg, en Pennsylvanie. Les cours commencent le 26 Août, et l'on vient de m'octroyer une bourse d'étude ! Il s'agit d'un emploi au sein de l'université, une assistantship position, qui me permet, contre quelques heures de travail au sein du labo de recherche ou de la clinique, de réduire de près d'un tiers mes frais d'inscription. Ce qui n'est pas anodin, compte-tenu du prix des études aux Etats-Unis. Je vais également bénéficier d'un prêt gouvernemental à un taux réduit pour financer les quelques milliers de dollars restants à ma charge. Car si je prévois d'être à nouveau une pauvre étudiante fauchée, ce ne sera que temporaire et je n'aurai aucun mal à trouver du boulot en 2015 -une fois mon diplôme en poche-. A ce moment-là, j'aurai à passer mon praxis (l'examen d'aptitude qui permet d'être certifiée comme orthophoniste) et à valider ma Clinical Fellowship Year (ou CFY), un stage payé de neuf mois, avant d'être officiellement orthophoniste aux Etats-Unis. Inutile de dire que la route sera longue et semée d'embûches, de cours, d'examens, de stages divers et variés, de doute et d'excitement.


Pour l'heure, je profite de mes derniers jours de vacances pour réunir les papiers nécessaires au début des cours, mes clearances de la police de Pennsylvanie, du FBI, du service de Child abuse, et je vais passer le diplôme de réanimation cardio-pulmonaire-défibrillateur pour personnel médical et paramédical (le CPR). J'ai d'ailleurs dû fournir à l'administration mes empreintes digitales deux fois la même semaine, une fois pour l'immigration et une fois pour le FBI. Les  tampons encreurs dont j'ai dû faire usage il y a deux ans ont aujourd'hui disparu ; ne restent que les scanners modernes qui valident automatiquement l'empreinte saisie. J'ai également commandé mes livres de cours, un gros budget pour ce semestre. Entre la bible des troubles d'articulation et de phonologie, je dois me procurer le précis des systèmes alternatifs et augmentatifs de communication (pour un cours dont je connais déjà l'enseignante, j'ai suivi son séminaire sur l'aphasie au printemps 2012), et un manuel des troubles de langage chez les enfants d'âge école maternelle. Un beau programme qui m'effraie un peu, après deux ans et demi en neuro sans voir la tête d'un patient en dessous de l'âge de 25 ans. Mais c'est le début d'une nouvelle vie et je dois ranger mes chocottes dans le placard. Rien ne sert d'avoir peur, 'cause everything is gonna be all right.