L'an dernier, j'avais publié un petit article sur le plurilinguisme auquel Amaury est quotidiennement exposé (à retrouver ici). Depuis, les choses n'ont pas cessé d'évoluer et l'équilibre entre les langues s'est régulièrement modifié. L'été passé, en revenant de France, le français était devenu -de loin- la langue dominante, dans laquelle mon petit loulou était le plus à l'aise pour communiquer. Puis le séjour chez mes beaux-parents avait boosté un peu son anglais, l'espagnol étant clairement à la traine. Fast-forward à la rentrée : l'environnement de la crèche/école avait totalement favorisé l'espagnol, et dans une moindre mesure l'anglais, qui était alors largement privilégié pour communiquer. Depuis son changement de classe (l'équivalent de la moyenne section), l'anglais a tout balayé sur son passage. L'espagnol a été relégué au rang de langue comprise mais non parlée, le français a continué sa progression lente mais certaine, et la langue de Shakespeare a connu d'immenses progrès. La complexité de ses phrases est bien plus avancée en anglais qu'elle ne l'est en français, même si l'on peut observer la généralisation des acquis des grammaticaux de l'anglais vers les autres langues. Cela fait par exemple environ six mois qu'Amaury adore poser la question du pourquoi, les discussions étant ponctuées d'éternels et répétitifs why, qui s'enchainent et se ressemblent à tous moments de la journée. Le mot "pourquoi" ne vient pourtant d'émerger en français que récemment, et l'on travaille actuellement sur le "parce que". Les langues sont vivantes, et en perpétuelle évolution. S'il est tout-à-fait probable que l'espagnol ne disparaisse complètement faute d'un environnement où cette langue est dominante, l'anglais et le français restent de leur côté tantôt dominants tantôt minoritaires, et ce en fonction du contexte linguistique du moment. Il est absolument fantastique que de voir son enfant passer d'une langue à l'autre sans aucune difficulté apparente, et d'en changer sans jamais se tromper en fonction de l'interlocuteur. J'ai hâte qu'il soit scolarisé en France et que son français s'aligne sur son anglais. Et ce jusqu'à une nouvelle inversion de la situation, encore et encore, jusqu'à sa majorité et en fonction de l'environnement linguistique...
Chroniques franco-américaines d'une petite frenchy au pays de l'oncle Sam
Cette polyvalence linguistique et culturelle et l'accompagnement permanent des parents permettront à Amaury des choix de vie libres et responsables. Bises.
RépondreSupprimerNicee blog
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