J'avais envie depuis longtemps d'écrire sur mon expérience en tant qu'orthophoniste française expatriée et pas forcément fortiche pour les langues étrangères, et encore moins douée lorsqu'il s'agit de traiter les troubles du language dans une langue qui n'est pas la mienne. A première vue, ça peut paraître un peu comme une mission "impossible". Je vous passe les détails sur mes nombreuses crises de nerfs à chaque fois qu'il a fallu écrire un paper de quinze pages, ou mon désarroi lors des épreuves de langage du GRE... Ou les commentaires de mes divers maîtres de stage qui repassent derrière moi pour corriger les fautes d'anglais. Let's be honest. L'égo en prend un coup quand on se sent "assistée" et dépendante. Rien n'a été facile et rien n'est encore facile. Il y a toujours des jours où j'ai l'impression que je ne vais pas y arriver, que le handicap linguistique est insurmontable et que je perds tout simplement mon temps. Dans ces moments-là, j'imagine que j'aurais mieux fait d'ouvrir une pâtisserie car là, au moins, être française aurait été un atout plutôt qu'un handicap. Et puis faire des gâteaux toute la journée (et les manger !) c'est quand même une vie de rêve. Et puis d'autres jours, je réalise que mes patients font des progrès, que je ne suis pas plus mauvaise qu'une autre, et que même, être étrangère me confère un avantage certain. Déjà, être française aux Etats-Unis est censé être un plus : pour un américain, tout ce que est français est classe, raffiné, sophistiqué, voire culturellement intelligent. Et puis cela suscite la surprise : qu'est-ce qu'une jurassienne comme moi est venue faire au fin fond de la Pennsylvanie centrale, en plein coeur du pays Amish et loin de toute métropole civilisée ? Forcément, ça intrigue, et je crois que la curiosité est le meilleur moteur pour démarrer une conversation et établir une bonne communication. Alors ces jours-là, je suis contente de mes choix, des challenges que j'ai déjà relevés et de ceux qu'il me reste à accomplir. Au sommet de la pile, mon prospectus meeting (une sorte de pré-soutenance) de mon mémoire de master, et quelques examens finaux à passer. Pour la suite, je ne pense même pas au semestre d'été qui débute en Mai. Car avant ça, mes parents débarquent ! Et au moment où je finis cet article, ils sont quelque part au dessus de l'Atlantique pas très loin des côtes américaines. Il va me falloir encore quelques jours de patience : leur arrivée à Lewisburg n'est prévue que Jeudi prochain. Inutile de préciser que I just can't wait!!!
Chroniques franco-américaines d'une petite frenchy au pays de l'oncle Sam
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mercredi 30 avril 2014
Pratiquer l'orthophonie en Anglais
J'avais envie depuis longtemps d'écrire sur mon expérience en tant qu'orthophoniste française expatriée et pas forcément fortiche pour les langues étrangères, et encore moins douée lorsqu'il s'agit de traiter les troubles du language dans une langue qui n'est pas la mienne. A première vue, ça peut paraître un peu comme une mission "impossible". Je vous passe les détails sur mes nombreuses crises de nerfs à chaque fois qu'il a fallu écrire un paper de quinze pages, ou mon désarroi lors des épreuves de langage du GRE... Ou les commentaires de mes divers maîtres de stage qui repassent derrière moi pour corriger les fautes d'anglais. Let's be honest. L'égo en prend un coup quand on se sent "assistée" et dépendante. Rien n'a été facile et rien n'est encore facile. Il y a toujours des jours où j'ai l'impression que je ne vais pas y arriver, que le handicap linguistique est insurmontable et que je perds tout simplement mon temps. Dans ces moments-là, j'imagine que j'aurais mieux fait d'ouvrir une pâtisserie car là, au moins, être française aurait été un atout plutôt qu'un handicap. Et puis faire des gâteaux toute la journée (et les manger !) c'est quand même une vie de rêve. Et puis d'autres jours, je réalise que mes patients font des progrès, que je ne suis pas plus mauvaise qu'une autre, et que même, être étrangère me confère un avantage certain. Déjà, être française aux Etats-Unis est censé être un plus : pour un américain, tout ce que est français est classe, raffiné, sophistiqué, voire culturellement intelligent. Et puis cela suscite la surprise : qu'est-ce qu'une jurassienne comme moi est venue faire au fin fond de la Pennsylvanie centrale, en plein coeur du pays Amish et loin de toute métropole civilisée ? Forcément, ça intrigue, et je crois que la curiosité est le meilleur moteur pour démarrer une conversation et établir une bonne communication. Alors ces jours-là, je suis contente de mes choix, des challenges que j'ai déjà relevés et de ceux qu'il me reste à accomplir. Au sommet de la pile, mon prospectus meeting (une sorte de pré-soutenance) de mon mémoire de master, et quelques examens finaux à passer. Pour la suite, je ne pense même pas au semestre d'été qui débute en Mai. Car avant ça, mes parents débarquent ! Et au moment où je finis cet article, ils sont quelque part au dessus de l'Atlantique pas très loin des côtes américaines. Il va me falloir encore quelques jours de patience : leur arrivée à Lewisburg n'est prévue que Jeudi prochain. Inutile de préciser que I just can't wait!!!
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Bonjour,
RépondreSupprimerJe suis très agréablement surpris de découvrir votre blog, qui est d'une grande qualité. Nous l'avons trouvé par hasard en recherchant des informations sur le mariage US citizen et foreign citizen et auprès de l'ambassade Américaine à Paris. Ma compagne (Franco-américaine vivant depuis 16 années en France) et moi (Français) envisageons de nous marier en France puis de partir aux USA pour une installation définitive.
Votre cas était il bien similaire au notre ? (vous Française et votre mari Français /Américain ou bien Américain )
En vous remerciant beaucoup par avance,
Mon mari est américain et je suis française. Nous nous sommes mariés en France et nous avons demandé mon visa d'immigration ensuite. Les démarches peuvent être extrêmement longues. Bon courage! (et Félicitations!)
RépondreSupprimerMerci beaucoup, c'est gentil d'avoir répondu
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