Nous y sommes. Cette année
scolaire touche à sa fin à Miami et je suis contente de ranger mes cahiers et
jeux d'orthophonistes pour l'été. Les petites frimousses souriantes de mes
étudiants vont me manquer (un peu), même si je suis ravie de pouvoir souffler et de profiter de ce temps pour me reposer (si toutefois Amaury se remet
à dormir passé cinq heures du matin) et pour voyager (le départ pour la France a
lieu dans quelques jours !). Cette année est passée à une vitesse folle. Elle
clôt la fin de mon clinical fellowship,
sorte d'"internat" en orthophonie qui me conduit -finalement- à ma
certification définitive. Je vais envoyer cette semaine les documents officiels
pour obtenir mon Certificate of Clinical Competence, Saint Graal
tant attendu. Sept ans se sont écoulés
depuis mon premier diplôme en 2010. Sept années à se projeter dans cette vie
qui me permet d'exercer dans deux pays et deux continents. Sept années de
sacrifices, d'allées et venues entre le pays de l'Oncle Sam et notre bonne
vieille France. Sept années chargées, intenses, stimulantes, riches, et
inoubliables où j'ai parfois perdu pied (les années de mastère n'ont pas
spécialement été reposantes), où j'ai beaucoup appris, et où j'ai changé
drastiquement ma pratique et mon approche professionnelle. Et pourtant.
J'imagine que je vais poursuivre ces apprentissages tout au long de ma
carrière. On ne cesse pas d'apprendre parce qu'on obtient un diplôme ou une
autorisation officielle d'exercer. On ne cesse pas d'apprendre au risque de
s'ennuyer et de laisser la profession devenir banale et lassante. On ne cesse
pas d'apprendre, car chaque terrain d'exercice est différent. Déjà, le monde de
l'hôpital, de ses patients, me semble loin. Je n'ai pas tout oublié (loin s'en
faut), mais pourtant, je me sens déjà presque rouillée. Il va falloir que je
fasse un choix à un moment donné. Vais-je poursuivre mon activité dans des
écoles ? Vais-je reprendre ma blouse d'hôpital ou porter mes vieux scrubs ? Je l'ignore encore. Pour
l'année à venir, j'ai renouvelé mon contrat. J'ai choisi de poursuivre ma
profession à l'école, au risque -peut-être- de me lasser. Amaury est encore
petit, et je ne me vois pas renoncer aux horaires scolaires avantageuses, ni
aux congés d'été. Pour l'instant et pour l'année qui vient en tout cas. Et
puis, ces petites bouilles vont quand
même me manquer un peu au cours des prochaines semaines...
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