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mercredi 3 janvier 2018

Toutes ces petites différences qui font qu'on est à Miami


Après deux petits billets largement suivis et commentés sur la vie trépidante aux Etats-Unis (à relire ici et ici), j'avais très envie de vous faire partager mon expérience de résidente de Floride, à fortiori de la ville de Miami. Ah, le beau cliché des palmiers, de la plage, et grosses voitures décapotables a la dent dure ! Oui, Miami, c'est un peu tout ça, mais pas que. Prenez une agglomération de plus de 5.5 millions d'habitants, ajoutez-y des températures tropicales, du soleil, la plage, l'océan, et vous obtiendrez la carte postale parfaite. Avec un soupçon d'immigration, vous ajoutez un multi-culturalisme riche et diversifié, avec ses nombreuses langues étrangères (majoritairement espagnol, créole d'Haiti, et un peu de Français) et ses visages métissés. De par sa situation géographique, Miami est un véritable carrefour entre l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud. Bon nombre de touristes et voyageurs rentrent sur le territoire américain par la Floride, en provenance des Antilles, d'Amérique du Sud et d'autres destinations plus ou moins éloignées. Miami est une ville immense à majorité hispanique, originaire de Cuba (première, deuxième voire troisième génération), d'Haïti, des Bahamas, d'Amérique du Sud (Vénézuela, Colombie...) et plus récemment d'autres territoires américains comme Puerto Rico. L'ouragan Maria puis Irma qui ont dévasté l'île cet automne y sont pour beaucoup dans ce flux migratoire, avec de nouveaux arrivants régulièrement en Floride (notamment dans la région d'Orlando). Bref, vous l'aurez compris, Miami est très différente du reste des Etats-Unis. Tentez de conduire nonchalamment ici, et vous observerez de drôles de choses. Comme un heureux conducteur en train de skyper à 110 kilomètres par heure sur l'autoroute, ou une jolie fille qui tricote au volant, ou alors une femme d'âge mûr en train de peindre ses ongles de pied lors d'un arrêt au feu rouge, ou un jeune homme la vitre ouverte en train de jouer un genre de trompette/attrape-gibier ressemblant au bruit des dindes sauvages, voire encore une grand-mère qui se repoudre le nez en zigzagant... Toutes ces histoires sont absolument véridiques. Et tant que l'on parle de la conduite, n'espérez pas que la majorité des conducteurs utilisent leur clignotant, cet espèce de gadget inutile totalement méconnu d'au moins la moitié des habitants de cette ville. Le centre-ville de Miami est grouillant, avec ses gratte-ciels sur l'eau, sa vie nocturne, ses quartiers art déco, et sa banlieue démesurée. Aux petites maisonnettes avec jardins se succèdent d'autres petites maisonnettes avec jardins, des parcs aux arbres exotiques, des plages à perte de vue et une circulation épouvantable. Les transports en commun existent mais sont peu développés et empruntés. Un métro, quelques bus, mais pas de réseau très fiable malheureusement, notamment pour aller travailler (le métro n'est pas spécialement ponctuel ces temps-ci, les utilisateurs réguliers montrent les dents et ils ont bien raison). Et puis le multi-culturalisme de cette ville fait que si l'envie vous prend de déguster un délicieux plat iranien à deux heures du matin, à priori, c'est possible. Les restaurants se comptent par centaines, voire par milliers, et le choix est démesuré. A coté de chez nous, le meilleur restaurant/traiteur libanais de Miami a ouvert récemment. Les bonnes tables cubaines, nicaraguayennes, colombiennes, françaises, indiennes et d'autres origines ne sont pas difficiles à trouver. Et si vous êtes de ces chanceux qui maîtrisent l'espagnol, alors Miami est faite pour vous. Près des trois quarts de la population utilisent cette belle langue chaque jour, et il serait bien -en ce qui me concerne- que je fasse quelques progrès en la matière...

2 commentaires:

  1. Toujours un très grand plaisir de te lire Élise, tu as bien raison Miami est unique (ce n'est pas une expression).

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