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mardi 13 mars 2018

Dreamers


On les appelle les dreamers, ces enfants entrés aux Etats-Unis illégalement avec leurs parents, aujourd'hui devenus grands. Ils vont à la fac, ils travaillent, payent des impôts... En bref, ils contribuent à la société américaine. Aujourd'hui temporairement légaux grâce à la Deferred Action for Childhood Arrivals (connue sous le nom de DACA), ils sont plus de huit cent mille. Arrivés très jeunes pour certains, la plupart n'ont pour souvenir que leur vie aux Etats-Unis. Mais l'administration de Donald Trump menace depuis longtemps de les renvoyer chez eux, malgré leur insertion totale. Si certains jugent leurs parents coupables de les avoir amenés ici, ils n'en sont pas eux-mêmes responsables. Souvent, il ne connaissent rien de leur pays d'origine, voire même ils n'en parlent pas la langue. Leurs parents ont fui la pauvreté, les gangs, les trafics, ou les persécutions. Certains n'ont découvert qu'à leur majorité qu'ils n'avaient pas de statut officiel, une sorte de belle douche froide au moment de partir de chez soi pour faire ses études. Beaucoup d'Américains soutiennent ces dreamers et demandent à ce qu'ils puissent finalement devenir citoyens à part entière. Mais leur statut actuel pourrait être remis en cause prochainement par ce cher Donald, rendant illégaux près d'un million de personnes. Alors tandis que des voix s'élèvent de toutes parts pour protéger DACA, d'autres commencent à s'élever contre le traitement des familles immigrées dont certains membres sont citoyens, et d'autres pas. Par exemple, il est possible d'avoir une fratrie d'enfants américains, nés aux Etats-Unis (et donc officiellement citoyens) dont les parents sont expulsés sans ménagements vers leur pays d'origine, laissant à l'état américain la charge de ces enfants mineurs. S'il est impossible d'expulser des citoyens, il est tout à fait possible de séparer des familles, même avec de jeunes enfants. En Californie et ailleurs, des milliers d'enfants se retrouvent ainsi arrachés à leurs parents. S'ils ont le droit de rester, leurs parents sont expulsables à tout moment. La notion même de regroupement familial n'existe pas ici. Et ces jeunes devenus grands, malgré leur statut temporaire sous DACA, n'ont pas le droit de demander la nationalité américaine si la législation n'évolue pas. Alors ces dreamers, pourront-ils un jour poursuivre leur rêve américain ?

3 commentaires:

  1. Bonjour Elise
    je vous suis depuis longtemps et je trouve votre blog admirable.
    j'avais déjà conversé avec vous (ma fille vi aux états unis, ma belle fille est ortophoniste et je suis tourangelle).
    Je reviens vers vous pour un renseignements.
    Ma fille est en attente de sa carte verte sponsorisée par son employeur, c'est long, mais je pense qu'elle tiens le "bon bout".
    Par contre, elle vient de nous annoncer qu'elle allait se marier aux états unis avec son copain américain. Je sais que c'est différents de votre situation (enfin je crois !) vous le mariage était en France....
    Bref, ma question concernait la nationalité.
    Apparemment on peut avoir les 2 nationalités ? ma fille pensait qu'elle devait renoncer à sa nationalité française. Et ça l'embêtait beaucoup par rapport aux impots américains. Car apparemment, si elle devait un jour retravailler en France, elle devrait payer ses impots et en France et aux Etats unis !!
    avez vous des infos concernant cela.

    par avance merci de votre temps

    Nadine

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    Réponses
    1. Bonjour Nadine, pas de problème pour avoir la double nationalité, française et américaine ! Pour les impôts, les choses ont changé récemment avec Obama. Jusqu'à présent, en tant qu'américain, on devait déclarer ses impôts aux USA quoi qu'il arrive, mais on ne payait pas sur les revenus français (il y avait un plafond cela dit). Je ne sais pas trop quelle est la règle actuelle.

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  2. Merci beaucoup Elise pour votre réponse.
    continuez votre blog qui est vraiment très bien écrit et très interessant.
    Nadine

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