Après plusieurs années aux Etats-Unis, j'ai progressivement appréhendé une nouvelle façon de manger, incluant dans mon alimentation des incontournables de la gastronomie américaine, au détriment de certains spécimens gustatifs pour lesquels je peine à m'adapter. Prenez par exemple la sauce barbecue : certains français en raffolent, et la plupart des américains en consomment régulièrement. Pour ma part, vous n'en verrez jamais dans mon assiette. Et la liste peut vite s'allonger. Point de coca-cola, de diet coke, ni de ketchup, ni de moutarde locale, ni de mayonnaise industrielle, encore moins d'autres sodas sucrés, de desserts qui associent menthe et chocolat, d'ailes de poulet frites et épicées (les fameuses wings), encore moins de MacDo ou d'autres chaines de junk food. Je n'aime pas spécialement le beurre de cacahuète, même si j'en utilise dans des pâtisseries. Je ne raffole pas non plus des chips and salsa, auxquelles Logan voue une vénération sans bornes. Le beurre américain n'est pas non plus terrible, et il faut se tourner vers le beurre importé pour y trouver son compte (Irlande, Finlande, ou France par exemple). Et pourtant, si je montre une certaine réluctance à manger ces spécialités de la culture américaine, j'ai très facilement inclus un certain nombre de ces delicacies dans mes menus journaliers. A commencer par le petit déjeuner : je bois des gallons et des gallons de jus de cranberries, et j'enfourne volontiers un vrai bagel New Yorkais (à bien sûr ne pas confondre avec les bagels caoutchouteux du supermarché, vous en conviendrez). Le tout tartiné de beurre Président aux cristaux de sel, importé de Normandie (je reste française malgré tout !). Je suis aussi devenue accro au cream cheese, notamment lorsqu'il est question de faire un cheese cake ou d'accommoder un plat au saumon fumé. Et puis je ne suis pas contre les sweet potato fries, légèrement sucrées et particulièrement atypique pour mes papilles de française. Et progressivement, j'ai inclus des spécialités venues du monde entier. Le ceviche, équivalent péruvien du carpaccio, est particulièrement délicieux. On citera notamment la nourriture indienne, mexicaine (je raffole des véritables tacos), italienne et japonaise. Loins sont les jours de mon enfance bercés par les quenelles en sauce, les paupiettes de veau, la blanquette, la choucroute et les spécialités à base de fromage fondu. Ici à Miami, il est plutôt rare de déguster une vraie raclette ou une bonne tartiflette. Mais ma plus grosse addiction, loin s'en faut, concerne les véritables cookies américains en tous genres : Oreos cookies (plus addictifs que la cocaïne, selon certaines études scientifiques), cookies géants, aux pépites, au beurre de cacahuète, aux noix de pécan, aux trois chocolats. Je suis un vrai cookie monster. Au point qu'on ne puisse pas en avoir à la maison, au risque certain de les voir disparaître prématurément...
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