Welcome to Lewisburg, charmant petit village de Pennsylvanie centrale, aux paysages légèrement vallonnés, et aux maisons victoriennes en bois peintes. Il a neigé cette nuit, et ma seconde journée ici a démarré très tôt : le décalage horaire m'a tirée de mon lit aux aurores, et j'ai encore cette sensation de lendemain de fête (la gueule de bois en moins), lorsque la grasse matinée n'est pas suffisante pour compenser le manque de sommeil. Que dire de mon voyage ? Le vol depuis Genève a été long. Les turbulences et la nourriture (réputée moyenne) de Continental Airlines n'ont pas manqué de perturber cet aller simple vers l'autre continent. Le passage de l'immigration et de la douane n'a pas été tellement réussi : l'officier d'immigration n'a pas été aimable (et ce n'est pas peu dire). Il m'a posé plein de questions avec un air pour le moins suspicieux, m'a demandé de lui montrer des photos de mon mariage, et visiblement n'avait pas tellement l'habitude des visas d'immigration. En fait, je ne sais pas si j'ai été trop convaincante, ou si simplement il avait des consignes particulières, mais il m'a dirigée vers le "secondary desk" qui correspond à un autre bureau d'immigration où seuls les possibles terroristes et les personnes "black listées" sont dirigées. Je me suis retrouvée dans une salle aux sièges sales et éventrés, avec quatre autres hommes, visiblement sales, en guenilles, et qui avait plutôt l'air de s'être trompé de pays. Un employé s'est occupé de ma demande de carte verte, puis m'a tamponné mon passeport, et m'a dirigé vers la sortie. C'était effectivement la sortie, juste après avoir donné mon formulaire à une sorte de douane, mais qui n'en était pas une. Je suis arrivée devant Logan, sans mes valises puisqu'à aucun moment je ne me suis retrouvée dans le hall de réception des bagages, probablement à cause du fameux secondary desk. Récupérer ces 43 kg de valises n'a pas été une mince affaire : la compagnie aérienne et l'immigration se renvoyaient la balle et la responsabilité de cette situation concasse, et je n'étais pas tellement en mesure d'en rire. Après une nuit courte, un lever à 3 heures du matin, et un long vol, ça ne m'a pas du tout fait rigoler, et vu la tête de Logan je crois qu'il n'a pas trop ri non plus. Enfin au bout du compte nous avons alpagué un employé de la douane qui passait à côté de nous, et il a vraiment fait une drôle de tête lorsqu'on lui a expliqué la situation. Il est parti avec mes tickets de bagages, et est revenu moins d'une demi-heure après avec (ô miracle !) mes deux valises à la main. Elles avaient été fouillées pour des raisons de sécurité, mais honnêtement je ne m'en suis pas souciée car je n'avais rien à cacher. Après ces quelques (désagréables) émotions, j'ai pu enfin profiter des retrouvailles avec mon homme et commencer à réaliser que ma nouvelle vie commençait. Après une petite halte chez ses parents à Princeton, nous avons repris la route vers la Pennsylvanie et j'ai découvert notre appartement, douillet et meublé avec goût (Logan fait d'excellents choix) dans la rue principale du centre-ville.
Nous voici donc dans un charmant village que j'ai encore très peu exploré, la neige rendant la marche glissante malgré les trottoirs déneigés. Je prends mes marques petit à petit, et la vie ici s'annonce calme et empreinte de nouveauté.
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