La vie d'expatriée est faite de distance, de fuseaux horaires, de bagages, de voyages et d'accoutumance relative à l'éloignement familial. Ce jusqu'à ce que le destin ne s'en mêle et n'oriente nos projets de vie d'une façon un peu plus française. Cet été, nous prenons officiellement la direction de Lyon ! Logan va être chercheur invité au Collegium et nous aurons donc la possibilité de revenir à notre vie sur le vieux continent. A nos yeux, Lyon est bien plus qu'une très belle ville. C'est la ville où nous nous sommes rencontrés, où nous avons pris notre premier appartement (pas moins de 6 déménagements depuis !), et où nous nous sommes mariés. C'est donc un véritable retour aux sources qui nous attend. Je ne rêve depuis cette grande nouvelle que de flâner dans le vieux Lyon, d'arpenter les pentes de la Croix-Rousse, de monter à petites foulées à Fourvière, d'errer sur les quais de Saône, de s'aventurer jusqu'à Bellecour et de finir par un bon repas dans un véritable bouchon. Un saucisson brioché, une salade lyonnaise (et son oeuf poché se répandant sur de véritables lardons grillés), et une part de tarte aux pralines plus tard, il serait alors temps de s'arrêter acheter un gros sac de pognes pour la route, et de poursuivre la promenade par des coins tout aussi charmants. J'irais voir le nouveau quartier de la confluence, qui n'était qu'à l'état d'ébauche à notre époque lyonnaise, et je testerais les nouvelles lignes de tramway. Je pousserais jusqu'à Grange Blanche, histoire de faire un petit coucou à mon ancienne université, et je remonterais la rue du Professeur Florence où j'ai habité trois ans. De là, je marcherais jusqu'à la Guillotière, quartier plus populaire et plus diversifié, et j'essaierais de retrouver la porte de l'"Auberge Espagnole", Place Péri, où mon homme a vécu dans un multilinguisme franco-anglo-italien, bercé d'un soupçon de langue française des signes et d'une bonne dose de franche camaraderie. De là, j'irais saluer les girafes du Parc de la Tête d'Or, le tout en empruntant les quais piétons, et je finirais par un verre en fin de journée sur l'une des nombreuses péniches sur le Rhône. Et tandis que je pense à Lyon, je pense aussi à ce que nous allons faire de la maison en Floride, de nos meubles, et de ce que l'on va pouvoir emporter dans nos bagages. Et bizarrement, cette fois-ci me semble plus facile. Après de nombreux allers-retours entre les Etats-Unis et le vieux continent, je sais qu'il est difficile mais tout à fait possible que de faire tenir sa vie dans deux fois vingt-trois kilos de valises...
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