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dimanche 21 octobre 2018

The terrible twos


Cela se passe insidieusement, relativement progressivement, et soudain du jour au lendemain il faut se rendre à l'évidence. Notre petit toddler s'est transformé en une chimère mi-dictatoriale mi-démoniaque, et il peut passer du rire aux larmes et aux crises violemment capricieuses en un instant. La crise des deux ans est belle et bien arrivée. Petit Monstre (désormais surnom préféré du moment) devient indépendant. Petit Monstre ne supporte aucune frustration et se révèle un as de la négociation. "Une minute" se répète-t-il à répondre lorsqu'on lui demande de mettre ses chaussures. "Amaury tout seul" est devenue la phrase clé de la discussion. Et les colères deviennent vite des colères noires, teintées ou non de roulements au sol, de vomissements sur commande et de cris destinés à ses horribles parents. Nous avons donc quelques techniques qui, faute d'être toujours parfaitement efficaces, réussissent (tant bien que mal) à dé-escalader l'évènement et de passer à quelque chose de plus réjouissant et d'agréable. Idée numéro un : ignorer le tyran. Cela marche parfois mais se révèle difficile en public, au parc, en sortie ou lors de tout autre évènement. Idée numéro deux : anticiper la crise, à grands renforts de minuteurs, de préparation, de discussions en amont et de routines. Cela marche un peu, et en tout cas cela évite les crises types "fin du monde" lorsqu'une activité préférée doit cesser. Idée numéro trois : la négociation. Si tu mets tes chaussures, je te laisse choisir la musique dans la voiture. Résultat des courses : il va peut-être falloir se farcir Jean René pendant des heures, ou, voire pire, une station de radio que te donne envie de te balancer par la fenêtre. Idée numéro quatre : détourner son attention. Le tyran reste un enfant de deux ans et demi, fasciné par les véhicules en tous genres. Du coup, il est plus facile d'obtenir qu'il s'habille lorsqu'on lui propose un petit choix (tu préfères le t-shirt pelleteuse ou le t-shirt tracteur ?). A l'instar du reste de la journée, les repas ont aussi changé de ton. Notre toddler peu difficile s'est mis à bouder, à préférer (bien entendu) les pâtes et les gâteaux aux petits plats de légumes de maman. Les assiettes sont donc finies à grands renforts de promesses (il y a du gâteau en dessert si tu finis ton assiette), de menaces (Papa va manger ton poulet si tu ne te dépêches pas), de distractions (et si on prenait la fourchette bulldozer pour finir les flageolets ?), et d'interminables jeux (attention, le tigre va ouvrir grand la bouche pour tout avaler !). Il n'en reste pas moins qu'entre deux trois plaintes sur le choix du menu (Maman j'aime pas, c'est pas bon ça), Amaury-tyran mange quand même des légumes verts, et qu'il continue (heureusement) à tout goûter avec plaisir (récemment les dragon fruits, fruits bizarres mais délicieux). Il mange d'une façon générale plus facilement que beaucoup d'autres enfants du même âge, et nous ne lui préparons pas de plats spécialement pour lui. Il continue à préférer les haricots verts au poulet frit, et c'est tant mieux. Et je suis une maman relativement stricte, notamment sur certains points : les horaires de sieste et de coucher sont non négociables, et l'on doit goûter à tout de toute façon. Pour le reste,  il y a longtemps, dans un passé fort lointain, j'avais des principes et des grandes idées sur l'éducation (incluant par exemple pas d'écrans avant cinq ans, pas de junk food, pas de jouets sonores niais et/ou non éducatifs), mais ça, c'était bien avant d'être maman...

La très fameuse fourchette bulldozer, tout simplement salvatrice !

2 commentaires:

  1. A chaque parent sa clé ! Je vois que vous possédez déjà tout le trousseau !!! Moi, je dis que ça devrait marcher. Un peu de "sans appel", une bonne dose de négociation, et une pincée de chantage: cherchez pas, vous y êtes ! Gros bisous de la Chatrine, qui a connu tout ça ... Les élans velléitaires des petits monstres sont souvent rafraîchis par la cohésion parentale et la stabilité des réactions selon le "délit" commis. Bon courage, il est bien, ce petit ! Je vous embrasse ...

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